mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

dimanche, avril 30, 2006

1,2,3 Soleil

dans l’excellent blog de l’association de l’art à l’oeuvre ,
Elisabeth a parlé de l’exposition Bonnard qui se tient jusqu’au 7 mai au Musée d’Art Moderne à Paris.

Je n’aurai pas eu l’occasion d’y aller.

Le temps froid qui n’arrête pas de convoler en fausses noces avec le vent du Nord puisqu'il n'arrête pas de faire la cour aux nuages qui se plaisent quant à eux à jouer à cache-cache avec le soleil, m’a fait ressortir ce livre



de Ludovic Janvier “Bientôt le soleil” . (Flohic Editions, 1998) qui est justement un essai sur Bonnard

J’y savoure de nombreuses reproductions et je me délecte aussi du texte de l’auteur qui est poète

... Maniaque. Obsédé. Enchaîné à l’instant par les liens du détail. Enchaîné à l’été par tous les détails de l’été, cet immense détail du soleil. Sa région même. Où la joie humaine a mis de l’eau, a mis de l’ombre. L’ombre est couchée, elle est rivière, par exemple, elle entraîne tout le bleu. L’eau est debout, elle est feuillage, par exemple, elle agite la fraîcheur. L’or de midi poudroie contre le regard, il est convoi de fleurs, brasier de foin, poussière blonde...


le soleil, celui que j’attends plus chaud, plus présent, plus magnanime enfin !

Et tant pis pour Paris... J’ai vu Bonnard à Colmar au Musée d'Unterlinden il fut un temps déjà, je l’ai même photographié ! c’est un paysage normand peint en 1920.



.on a les plaisirs que l’on se donne, que l’on grapille, que l’on butine , que l’on glane et c'est ainsi que l'on cueille le jour

N'oubliez pas d'en faire autant !

samedi, avril 29, 2006

Tourbillons

Vous ici, cher Ami ?
Une soirée charmante,
Après-dîner mondain,
Messieurs en queue-de-pie,
Des dames qui s’éventent,
Délicats baise-mains...

On s’épanche, on se penche,
Des revers à rosettes,
Robes de Givenchy...
On se plie, se déhanche,
Hypocrites risettes,
Comment va la famille ?

Et des flashs qui crépitent,
Bain de foule au formol,
Alcool à volonté,
Rivières de pépites
Des flots flous de paroles,
Artifices sucrés !

Où avez-vous été ?
Ibizza ? Saint-Martin ?
Cher Ami, vous ici ?
Fumée, futilités...
Où serez-vous demain ?


..........................
Ersatz de paradis

vendredi, avril 28, 2006

Shocking !

Je prends le risque de choquer mes visiteurs. Mais que celui qui ne l’a jamais fait, lui jette la première pierre , il était tout petit (ça doit faire plus de 30 ans !). Pris la main dans le sac, ou plutôt le doigt dans le nez devant l’objectif, il ne pouvait pas nier...

Il avait pourtant été averti plus d'une fois de l’inconvenance de ce geste, et personne ne le lui avait sciemment appris (encore heureux !)... Est-ce du mimétisme ou ce curage relève-t-il d’un réflexe naturel (je crois que oui) ? Je ne l’ai plus jamais vu faire depuis (à mes yeux du moins !), il devait s’être rendu compte de l’inélégance du mouvement ou encore appréhender d'être repris en flagrant délit ...


Que les âmes sensibles me pardonnent mais , je ne peux m’empêcher de partager ce moment malgré tout souriant et attendrissant en dépit de la rusticité de la situation...

BSBR il va me pourfendre si jamais il voit ça ! tant pis, je prends ce risque également !

journée périlleuse en perspective ... pour moi ! qu’elle soit moins dangereuse pour vous et surtout remplie de doux événements.

jeudi, avril 27, 2006

Ça n’arrive pas qu’aux autres

et parfois il vaut mieux


Quand s’effeuille le jour comme une rose blette,
Et que le quotidien se morfond gravement,
Que l’amour dévêtu ressemble à un squelette
Il vaut mieux dire adieu aux parfums somnolents.

Lorsque la nuit se fige à pétrifier les rêves
Puisque l’indifférence a tué l’aventure
Que la tendresse même a perdu de sa sève
Il vaut mieux endosser un pourpoint de rupture.

Alors que rien ne reste à des corps indolents
Juste un peu de mémoire affublée d’amertume
Oubliant les promesses qui rejoignent l’antan
Il vaut mieux retourner sur un autre bitume.

Reste encor le soleil pour croquer le passif
L’astre du jour scintille accroché à l’azur
Plantant ses banderilles au gré d’un vent furtif,
Il brillera toujours dans une autre embrasure.

mercredi, avril 26, 2006

Aimez-vous Ravel ?

Il n’est pas mon compositeur préféré, mais, et selon mes humeurs, j’aime l’écouter de temps en temps. L’autre jour, et je me comprends, c’était du piano et notamment “Pavane pour une Infante défunte”. Demain, ou une autre fois et dans un autre registre ce sera la Rhapsodie espagnole et plus particulièrement le 3ème mouvement “Habanera” ou, encore au piano, une des 5 pièces de Ma Mère l’Oye.


Ravel (1875-1937) est surtout connu pour le Boléro et
Jean Echenoz dans son roman du même nom
retrace les dix dernières années de la vie du compositeur et,
à propos du Boléro, par exemple :
<
« Il sait très bien ce qu’il a fait, il n’y a pas de forme à proprement parler, pas de développement ni de modulation, juste du rythme et de l’arrangement. Bref c’est une chose qui s’autodétruit, une partition sans musique, une fabrique orchestrale sans objet, un suicide dont l’arme est le seul élargissement du son. » La vie de Ravel ne serait-elle pas, en ces dernières années, à l’image de ce morceau sans « développement » ni « modulation » ?




le compositeur dans sa salle de travail en 1901 (Rome - Propriété Casella)

Un avis de connaisseur certainement. Moi qui ne suis qu’une minuscule dilettante en la matière, j’aime bien cette composition que, pour ma part, je considère empreinte d’une certaine sensualité. Et, si vous ne connaissez pas encore :
cette page : http://www.edu-negev.gov.il/tapuz/motytp/atar/scripta/games/boleroclip.htm (désolée, le lien inséré entre les balises ne fonctionne pas, recopiez celui ci-dessus dans une nouvelle fenêtre...) allez y prendre un bol de douceur et de sérénité.

mardi, avril 25, 2006

Chacune a son tourment
Chacun à son tour ment
Chacune a son calvaire
Chacun regarde faire
Chacun veut sa chacune
Chacune attend sa lune
Quand chacun se repose
Chacune est en osmose
Chacun respire l’air
Chacune a son éther

etc... etc...

chacun et chacune uniques, inégalables, si différents et incomparables, mais pourtant et souvent si semblables !


Que la journée vous soit douce !

lundi, avril 24, 2006

Histoire courte (6)



(Photo empruntée à Muse)

- J’bougerai po c ‘coup ci, il est toujours là quand j’arrive et quand je pars il y est encore... M’énerve... Y croit m’impressionner, me raser,
m’émmouscailler. Y s’trompe... mais y m’énerve quand même.

J’savais que je le trouverai là, et depuis une semaine j’y viens .On y allait souvent quand on était gamins, avec moman...

Pôv’ moman, que Dieu ait son âme, si elle voyait ça ! Bon, faut dire qu’elle y est pour quéque chose, fallait po qu’elle soit injuste autant moman, fallait pas...

C’est po pasqu’elle nous a élevés toute seule qu’il fallait faire tant de différences...po une raison ça... Quand nous étions mômes déjà l’en avait que pour lui. Lui elle l’a allaité, moi c’était le bib coincé entre les oreillers. Sûr, des jumeaux c’est pas facile quand on bosse encore à faire des ménages chez les zotes.

Plus tard ça a continué... L’aurait pas fallu qu’elle me dise à tout bout d’champ : “prends exemple sur ton frère, regarde comme il se tient droit, comme il est propre et ordonné, comme il prend soin de ses affaires”

Malgré tout ça je l’aimais bien moman, j’ai même pleuré quand elle est morte... lui po... L’est resté de marbre. Juste un sourire à l’ouverture du testament. Ben ouai, elle le préférait ... normal qu’il ait hérité du meilleur, du plus beau, enfin des quelques objets de valeur que moman avait péniblement acquis durant sa triste vie. Et ça m’a fâché, et j’suis reparti de chez le notaire sans plus lui adresser la parole à mon frangin. T’étais pas juste moman, mais je t’aime encore.

Quelques bijoux, deux figurines en porcelaine et le vase en cristal d’Arcques, pour lui ; la collection de mygales vivantes pour moi. Elle avait un faible pour ces bestioles là, moman. Po lui, il en avait une peur bleue, elle pouvait pas les lui laisser.

Aujourd’hui est un grand jour pour moi... pour lui aussi... elles sont là, dans mon sac, elles grouillent et s’impatientent ; il a eu l’essentiel, il aura le reste... vais aller vider mon sac sur sa tête en passant...

Faut pas m’en vouloir moman, je t’aime, mais lui y a longtemps, très longtemps que je ne l’aime plus.

dimanche, avril 23, 2006

Sophie

Elle est artiste et je la connais depuis longtemps puisque Julie et Charlotte, ses enfants, sont mes petites-nièces. Mon clin d’oeil dominical va à

Sophie en lui souhaitant un beau succès dans l’entreprise qu’elle a créée. Bon vent à elle!



C’est l’ours blanc de son début de carrière. Depuis, différentes autres créations animalières sont nées de ses mains, notamment des chats de toute beauté.

Je n’oublie pas mon autre nièce, Nanou qui exposera prochainement et comme souvent déjà, ses réalisations peaufinées au Raku et qui sont animalières également... elle a une prédilection pour les grenouilles !

samedi, avril 22, 2006

Le matin

Un moment privilégié qui me permet d'observer ce qui se réveille, ce qui me réveille, ce qui m'émerveille



Le matin coule et glisse
Sur un jabot de brume
Que le soleil inhume
Pour que soit moins factice
La lumière alentour.

Rires en ritournelle
D’une cascade d’enfants
Qui font de cet instant
Une aube fraternelle
Sans détours ni contours.

... Et un air de musique
Au creux de mon chez moi
Qui réveille la foi
D’une aurore magique
D’un autre nouveau jour...

vendredi, avril 21, 2006




Un peu de couleur aujourd'hui avec un détail de la toile de Paul Gauguin qui se trouve au Museum of Fine Arts de Boston, Collection Tompkins, toile qui s'intitule

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? (1897)

Que cette journée vous soit douce et ensoleillée.

jeudi, avril 20, 2006

Mon texte de hier n’était pas anodin. Je l’ai écrit quelque temps après une première attaque du crabe en avril 1997, il y a tout juste 9 ans. La seconde* agression qu’on nomme récidive, s’est déclarée en mai 2004.

Je me rends, tout à l’heure, à l’une de ces visites médicales de contrôle qui, la première fois déjà, et maintenant encore, a lieu tous les 4 mois pendant les 16 mois qui suivent la fin des traitements, puis tous les 6 mois deux années encore, et se solde à une par an après, pour ???, je ne sais pas dans quelle limite. J’ai en effet eu le droit (!!) de recommencer le même cycle en 2004, après les 35 séances de radiothérapie (chaque jour). Un peu plus qu’en 97 (28 séances) , par contre j’ai eu la chance d’être dispensée de chimiothérapie cette fois-ci !

Est-il inconvenant de parler de cela ici ? Je ne cherche aucune sollicitude ! mais j’admets que j’en ai eu besoin( au diable ma pudeur !)Cela doit être dû à cette petite inquiétude qui m’est coutumière, des interprétations que fera l’oncologue des résultats : prises de sang et autres multiples radiographies et échographies.

Hier a été magnifiquement ensoleillé , mes deux p’tits loups m’ont gratifiée, comme à leur habitude, de rires et sourires et, pour le plus grand (Isaac) de quelques sublimes “mamy je t’aime”. Comment voulez-vous que je ne croque pas la vie à pleines dents ?

Allez ! j’y vais ! non sans avoir envoyé un clin d’oeil de tendresse et d’optimisme à Nono

et à qui se reconnaîtra dans cette galère...

à tout à l’heure !


*seconde : ayant appris grâce à Holly que l’on emploie ce terme plutôt que deuxième, lorsqu’il n’y a rien “après” (çàd pas de troisième), je l’ai utilisé sciemment hé hé ! Je ne souhaite pas devenir multi-récidiviste...

mercredi, avril 19, 2006

Cueillez le jour

Tous ces orgueils surfaits que submerge le temps
Tous ces passés secrets dormant dans les arcanes
Sont autant de stigmates ameutant l’inconscient
Quand la faucheuse sort, se pavane et ricane.

A quoi bon les regrets lorsque la Parque danse,
Et qu’elle nous invite au repos éternel,
Lorsque l’orage gronde avec outrecuidance
Rien ne sert de courir pour parer au tunnel.

Aucune nostalgie, ni même les remords
N’enrayeront l’instant de ce très long voyage,
A l’extinction des feux s’endormiront les corps,
Quels que soient leur renom, leur fortune ou leur âge.

Vivez à pleine vie, croquez à pleines dents,
Aimez , donnez, cueillez, existez sans répit,
Pour n’avoir rien perdu quand viendra le moment
De dire “Adieu le monde....Bonjour le paradis”


D'aucuns penseront que ce texte est triste et morose, ce n'est pas mon but, au contraire... Je vais aller, de ce pas mettre mes mots en pratique. Une belle journée s'annonce, qu'elle le soit également pour les passants d'ici.

mardi, avril 18, 2006

oui ça existe toujours les chapeaux Brig, mais qui donc en porte encore ? il est vrai aussi que la tenue doit être adaptée, je vois mal quelqu'un en jean porter un bibi élégant, ce sera plutôt la casquette ou le bob...

et pour compléter la série une photo de maman quelque temps avant son grand départ (en 1983 à 78 ans), en capeline d'été.


Chapeaux !

Lorsque Tanette évoque sa maman, je ne peux m'empêcher de revoir la mienne.
Non qu'elles se ressemblent, mais je suis très sensible à l'élégance dont les dames faisaient preuve en portant le chapeau. A leur époque il n'était pas question de sortir sans le bibi assorti au tailleur ou à la robe.



ainsi la promenade dominicale (1945/46), maman me tenant par la main, tante Hélène à nos côtés

ou encore




maman, le renard autour du cou, lors de ma confirmation (1950/51), portant dans ses bras mon petit frère.



En écrivant cela, j'ai une pensée émue pour Brigetoun.

lundi, avril 17, 2006

Avant de partir samedi en Bourgogne pour le week-end pascal, mon fils m’a rendu visite.
Il est arrivé chez moi vendredi soir et, comme d’habitude m’a gâtée. Souvent c’est un livre, parfois du chocolat, là c’était un énorme bouquet de renoncules blanches, jaunes et orangées, un stylo structure bois et une carte postale.




un portrait de Rimbaud, daté de 1872 - Collection François-Marie Banier
© 1989 Editions du Désastre Paris

Cela m’a donné l’idée de reproduire ici l’un de ses poèmes, je pense celui que je préfère.

Le dormeur du val


C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

dimanche, avril 16, 2006

De simples souhaits de “Joyeuses Pâques”
aux passants d’ici.

Deux fillettes qui maintenant sont grandes et toujours les miennes ont, pendant des années durant, cherché (et trouvé !) des nids mousseux et garnis, leur frère également !




Aujourd’hui ce sont mes petits-fils, les deux plus jeunes, qui viendront à leur tour, avec maman et papa, découvrir ce que le Lièvre de Pâques aura déposé. Les deux aînés sont au soleil du Maroc avec leurs parents.

samedi, avril 15, 2006

La colère

D’aussi loin que je me souvienne il semblerait, de ce que disait ma mère, j’ai été une enfant “sage” ; très peu de colère, des sourires, et de l’obéissance...

Cela m’a suivi des années, mais BSBR (pour ceux qui ne connaîtraient pas mon gros mot favori : Bon Sang De Bois
De Rennes ) que j’en ai avalées des couleuvres et même des vipères dans ma vie !

Je n’ai jamais été une béni-oui-oui,et il paraît que mon caractère est bien trempé, mais j’ai toujours su me tempérer, me modérer, me contenir, émousser des situations crispantes, mesurer mes propos et aussi relativiser ou tamiser. A plusieurs exceptions près néanmoins, elles concernent surtout l’injustice que je découvre toujours autant , ou l’énorme bêtise humaine qui rampe et gargouille de siècle en siècle, de pays en pays, celle qui dénature la vie.

Savoir faire un bon usage de la colère n’est pas facile... peur de la subir, peur de l’affronter, peur de l’éprouver ?

Le Dr. Rubin écrit qu’il n’existe pas de relations saines sans manifestations de colère, et j’en suis convaincue. D’avoir lu son livre il y a bien longtemps déjà, de le compulser encore de temps en temps, m’a fait prendre conscience que la colère est un sentiment comme un autre, qu’il ne faut pas avoir honte de l’exprimer afin que les poisons qu’elle secrète ne deviennent pas notre bourbier intérieur... l’exprimer à bon escient aussi et pas n’importe comment.

Ceci à mon très humble avis... quel est donc le vôtre ?

vendredi, avril 14, 2006

Lune

Elle est pleine cette nuit. Une passive mais non moins agaçante tourmente sélénienne que je dois à cette face blonde qui me dévisage, m’empêche de dormir.
Trouble-corps, trouble-coeur, trouble-fête, astre mort, trouble-tête, lune ronde et replète, visage hagard, à cause de toi


Mon rêve s’est barré dans une bulle noire,
Adieu les bisons blancs,
Le bleu-mauve des baies,
Les lampions bigarrés...

J’attendrai encore que se faufile
Une autre aube de moire,
Que vienne un nouveau crépuscule,
D’autres flocons d’étoile,
Le frêle paradis
D’un nouveau songe qui file
Sur des girafes ivoire,
Des colibris,
Du vent qu’on met en voile...
Images de mes nuits
Mirages de ma vie
De funambule.

jeudi, avril 13, 2006

Dans le grès qui surplombe la porte d’entrée




de la maison que j’habite
est gravée la date de sa construction : 1601, de sa rénovation :1863, sa restructuration date d’il y a une trentaine d’années.

Elle était au début de sa vie une grande ferme avec dépendances et je me l’imagine telle le dessin de Hansi , elle lui ressemble étrangement.

(photo prise au musée Unterlinden)



Elle est à présent une copropriété de 8 appartements, allant du studio aux 2 et 3 pièces. Le grand porche et son impressionnante porte en bois existent toujours, la cour intérieure
qui voit rarement le soleil, est très agréable lors de nos étés étouffants et, en hiver, elle empêche le vent du nord d’y venir gémir trop bruyamment.

Quelques tuyas, un massif de lavande, des hibiscus qui se multiplient à loisir, des rampants à feuillage caduc, des géraniums et des impatiences en agrémentent les contours et tentent (en y arrivant bien !) de lui donner un air de campagne que je hume avec plaisir, car... je suis en pleine ville.

Ayant habité la périphérie, je m’y suis installée il y a exactement 5 ans et, à ce moment là, je me suis débarrassée de ma voiture qui ne me servait plus à grand’chose. J’utilise depuis, si cela m’est nécessaire et pour des destinations excentrées, un réseau de transports en commun fort bien tracé.

J’ai tout, ou presque, c’est-à-dire plus que l’essentiel, à portée de jambes et Dieu seul sait (mais moi surtout) à quel point elles sont grincheuses par moment.

oui, je me sens bien dans mon tout petit chez moi
, et je considère que c’est plus qu’important.

( pour les passants qui ne le sauraient pas, les mots en vert sont des liens )

et où un commentaire de M'sieur Renard m'a fait penser à rajouter cette photo là hé hé !

mercredi, avril 12, 2006

Histoire courte (5)



crédit image : c’est là


- Bouge pas, surtout ne bouge pas, il va venir !
- Ben attends ! ça fait quand même près de trois heures qu’on poireaute là
- Pierrot m’a dit : “tu comprendras pourquoi l’herbe sous les bancs est cramée, c’est bien parce que c’est un endroit couru, non seulement le meilleur de la région, mais la pente est excellente et se prête merveilleusement à l’observation”
- Tu crois que Pierrot l’a vu ? nous ça fait des heures et des heures qu’on a passées à attendre à différents endroits sans rien voir venir ! et tu persistes...
- Je te jure, ce coup-ci c’est le bon, frangine ... l’autre fois nous avions mis nos pulls rouges, il fallait pas, et d’après Pierrot, qui avait oublié de me signaler ce détail important pour les trois premières tentatives, il est essentiel.
- J’veux bien le croire, mais je commence à geler et la nuit va tomber sous peu.
- Bof ! z’avons encore deux bonnes heures devant nous ! et puis ma douce Germaine n’est pas seule à la maison, Pierrot m’a promis de s’occuper d’elle.
- Hum, hum ! s’occuper d’elle ! oui, oui ! n’empêche, je me fais du souci moi pour ma belle-soeur, je la trouve distraite ces derniers temps !
- Un peu fofolle oui, comme au début de notre mariage, mais tout le plaisir est pour moi...
- Si tu le dis ! oui, oui !
- Chttttttttt... on parle pas de ça ici... faut qu’on se concentre et surtout qu’on se taise pour ne pas l’effaroucher !
- Tu crois qu’il viendra seul, en couple ou en bande ?
- Alors là ??? Pierrot prétend en avoir vu plusieurs... j’serais bien content d’en voir déjà un... surtout un bleu, paraît qu’ils sont rares et surtout très beaux ...
- Ah ???
- Ben oui, t’as jamais entendu parler du beau dahu bleu ? Chtttttttt ça frissonne dans les branches , c’est p’tête lui !

mardi, avril 11, 2006

et si ?

Plus vite encor que le fugace
Ma plume a pris la clef des champs
Pour rompre l’ariette tenace
D’un mirliton en mal de chants

La mélodie tout en sourdine
Larmoyait comme un traquenard
En prétendant que “qui dort, dîne”,
Moi qui rêvais lentilles et lard.

J’ai écrit pour ne plus entendre
Les inepties de ce flûteau
Pour m’amuser et me détendre,
Remettre à jour mes sens mentaux.

Le résultat n’est pas commun
Car rien n’est plus déconcertant
Que d’se réveiller le matin
Nanti d’un constat étonnant.

J’ai relu ma composition
Je dois dire qu’elle m’effraye
Par sa réponse à la question :
“Si les vaches broutaient la treille ?”

lundi, avril 10, 2006

Traditions

La semaine qui s’ouvre est, pour les chrétiens, la Semaine Sainte, celle qui précède Pâques.

Il m’est resté un souvenir assez présent de cette période lorsque j’étais enfant.

Je ne parlerai pas du grand ménage de printemps qui occupait ma mère,
ni des tapis qu’il fallait battre avec l’outil adéquat. L’aspiro-batteur n’existait pas et celui que j’utilisais puisque ce travail était de ma compétence (!!!!) se résumait à un engin ressemblant à une pelle souple et était en osier.

Les souvenirs sucrés sont plus doux et notamment celui des nids de mousse et d’herbe que je dispersais dans le jardin, destinés à recueillir, le dimanche de Pâques, les cadeaux que voulaient bien amener le Lièvre. Oui le lièvre de Pâques, tradition des pays germaniques dont on peut lire les origines ici. (en 5. pour le lièvre, en 6. pour l’agneau pascal

Ma mère confectionnait en toute discrétion (tant que j’y croyais) ces oschterlämmele, (traduisez agneau pascal), que l’on fabrique partout ici et que mes filles font encore, dans des moules en terre ou plus souvent maintenant en métal.

Je ne suis pas pâtissière pour un brin, je ne sais pas les faire, mais si vous avez l’occasion de trouver l’un de ces moules qui n’existent pas partout, je vous donne la recette de cette délicatesse . Son parfum subtil me transporte dans mon enfance et me fait en déposer dans les nids que je prépare, chaque année, pour mes petits-enfants.

Ingrédients:
- 6 oeufs,
- 200g de sucre semoule et vanillé,
- 200g de farine,
- sucre glace

Préparation:
- Battre au fouet électrique pendant 10 minutes un oeuf entier et 5 jaunes d'oeufs avec le sucre.
- Ajouter délicatement la farine tamisée.
- Monter les 5 blancs d'oeufs en neige et les incorporer délicatement à la préparation.
- Beurrer un moule à agneau avant de verser la pâte.
- Cuire pendant 40 minutes au four à 110°C.
- Maintenir l'agneau au four porte ouverte pendant 5 minutes.
- Démouler sur une grille.
- Saupoudrer de sucre glace.


dimanche, avril 09, 2006

Histoire courte (4)

J’ai découvert Vilhelm Hammershoi il y a un peu moins de 3 ans lorsqu’on nous a proposé de composer un texte sur l’une de ses toiles dans un atelier d’écriture. Au départ ses peintures me mettaient mal à l’aise.

Pourtant à imaginer une histoire était devenu un jeu et j’y ai pris goût, autant qu’à ses toiles, très peu colorées, dans les teintes grises et marron, et d’un immobilisme qui aurait pu m’ennuyer.

Je vous livre les quelques lignes que cette toile, dont j’ignore le titre, m’a inspirée




encore une soirée à attendre, muette.. et le rester lorsque les portes se seront refermées. Rester sourde aussi, ne pas entendre, ne pas penser, me concentrer sur ce livre qui seul m'est une compagnie... Ne pas entendre que je ne suis rien, qu'elle est plus jeune que moi, plus gaie, plus belle surtout. Ne pas penser à ce que j'ai été, à ce qu'il a été, à ce que nous avons vécu... Me concentrer sur ce livre... et surtout continuer à vivre.



Je reviendrai encore avec l’une ou l’autre de ses toiles et une histoire que j'aurai imaginée...

samedi, avril 08, 2006

diverses réflexions que la vie me suggère et une conclusion d’espérance , de conviction, de projets et de sérénité...



Quand ils auront appris à vaincre l’inutile
Face aux vents dominants, aux orages verbaux,
De n’être plus présent aux bilans trop faciles
J’apprécierai l’étoffe aux plis soyeux des mots.

Quand le plus-que-parfait secouera la grammaire
Pour endiguer enfin les preuves de faiblesse,
Aux festins de la langue je serai lavandière
Pour rincer à grande eau les manques de tendresse.

Quand l’absence est mépris et les voeux en jachère,
Que de pâles glaneuses en de vaines récoltes
Ne cueillent pas l’épi et montrent leur colère,
Je calmerai leur âme en niant ma révolte.

J'espère apercevoir le profil du soleil,
Me glisser comme une ombre en d’insouciants destins,
Croire à ces matins calmes où l’astre des merveilles
Féconde l’immortel pour de beaux lendemains.


C'est avec un sourire que je souhaite à tous les passants d'ici un très beau samedi,
je retourne au soleil...

vendredi, avril 07, 2006

Sans commentaire... une de ces histoires qui voyagent et dont on ne connaît pas l'auteur. Je suis minimaliste aujourd'hui, une terrasse m'attend pour un petit crème et un croissant.



Deux gars parlent du vieillissement et l'un dit à l'autre :
- Le pire, c'est pour nos femmes : elles refusent d'admettre qu'elles vieillissent et essaient toujours de cacher leurs petits bobos.
- Tu as bien raison mais j'ai trouvé un sacré bon truc pour les prendre à leur petit jeu : ainsi, si tu veux savoir si ta femme commence à être sourde, place-toi à 10 mètres d'elle et pose-lui une question. Puis, quand tu verras qu'elle ne répond pas, avance-toi à 5 mètres. Puis à 2 mètres. Puis à 1 mètre. Et là, elle va devoir se rendre à l'évidence qu'elle est sourde !

Le senior trouve l'idée très bonne et en entrant chez lui, il se place à dix mètres de sa femme et lui demande d'une voix forte :
- Chérie, qu'est-ce qu'on mange pour souper?
.. Pas de réponse !...

Il s'approche alors à cinq mètres et lui demande encore :
- Chérie, qu'est-ce qu'on mange pour souper?
.. Pas de réponse !...

Il s'approche encore, à deux mètres, et lui redemande :
- Chérie, qu'est-ce qu'on mange pour souper?
.. Pas de réponse !...

Le gars n'en revient pas ! Il s'approche alors à un mètre et hurle :
- Chérie, qu'est-ce qu'on mange pour souper?

Sa femme se retourne et lui dit, l'air agacée:
- Pour la quatrième fois : du poulet et des frites !

jeudi, avril 06, 2006

Mes plus de deux heures de transport en commun de hier m'ont permis de terminer un des livres qui m'accompagne dans ces occasions là.



Je n'en ferai ni le résumé ni la critique, je ne saurais pas m'y prendre. Simplement,

*présenter les personnages (repris sur la 4ème de couverture pour me simplifier la vie pffff ! que puis-je être aussi fainéante !),
- un géomètre amnésique
- un chauffeur de taxi pas du tout pressé de rentrer chez lui,
- un architecte albanais,
- un interprète bosniaque,
- douze naturistes françaises,
plus quelques paysans pas mal imbibés...

*en citer un extrait,

Taavetti Rytkönen aida ses nouveaux amis à payer leur note d'hôtel. C'est ainsi que l'amitié entre les peuples trouva une nouvelle illustration, au milieu des vastes étendues de l'Ostrobotnie, à l'ombre de la Croix de la Plaine, dans un magnifique hôtel finlandais dont la copie se dresserait peut-être un jour sur des rochers calcaires léchés par les vagues salées de l'Adriatique.


et m'imaginer que je lirai encore cet auteur finnois né en Laponie, la même année que moi (ce n'en est bien sûr pas la raison hé hé :)) !)

Le ciel est d'un bleu transparent, je vois depuis ma fenêtre la trace blanche d'un avion qui vole vers l'Est, j'en vois souvent quand il fait très beau ... Ils sont tous pour moi des "Paris-Moscou".

Hier encore le temps était excécrable. Pluie et neige entremêlées, froid à vous couper le souffle. Je fais bien d'attendre et d'espérer le printemps.Il arrivera un jour ! la preuve...

mercredi, avril 05, 2006

Avant d'aller rejoindre mes p'tits loups pour la journée, quelques lignes que je vous laisse en partage et à la réflexion. Elles me concernent mais pourraient appartenir à bien d'autres encore.

La journée me sera douce, malgré la pluie qui n'arrête pas.Je souhaite aux passants d'ici autant de douceur, et pas de pluie.



Que devient le courage lorsque l’étoile fuit,
Et que dans le levant le soleil boit la nuit,
Que la douleur est là et happe sans remords
L’ardeur accumulée pour défier la mort.

On attend l’embellie, parfois bien trop fugace,
Aux dires de ce corps qui veut garder la trace
D’un bien-être soudain, espoir de guérison,
Et retrouver alors de nouvelles passions.

Le temps se recompose à l’éclat d’un sourire,
Au son d’une parole, par le plaisir de lire,
Dans un air de musique, un moment de partage,
Et vous fait repartir vers d’autres paysages.

Oublier par des mots que l’on écrit en vert,
En rouge ou bleu azur, à l’endroit, à l’envers,
Espérer le printemps, brûler l’éclaboussure
Du mal qui vous habite, ignorer ses morsures.

Carder, filer, tisser l’écheveau des patiences,
Remettre son ouvrage aux dires de son coeur,
Se sentir entourée dans ce désert immense,
Et croire encore un peu à l’amitié douceur.

Pardonner à tous ceux qui vont ont fait pleurer
De rage ou de douleur dans leurs habits félons
Absoudre les méchants, amnistier, excuser,
Mais ne pas oublier leurs baisers-trahison.

J’ai goûté le bon pain et je l’ai partagé
Après l’avoir pétri de mes mains d’ouvrière
Mon souhait d’aujourd’hui, un souffle nourricier,
La rondeur d’un galet, une rose trémière.

mardi, avril 04, 2006

en complément

je ne résiste pas au plaisir de montrer la photo de laquelle j'ai "extrait" mon papa... qui sait ? quelqu'un reconnaîtra peut-être quelqu'un (j'en doute bien sûr, mais ... Elle devrait dater de 1928/29 ou 30

Caisse claire et gymnastique

J’ai toujours connu mon père pratiquant la caisse claire. Non pas dans un orchestre mais dans une clique, très jeune il avait cumulé ce loisir avec une activité sportive, la gymnastique, au Cercle Sportif St Georges de Br. Je n’ai pas connu cette époque là, mais dans les histoires qu’il en racontait, cela devait être épique : ambiance villageoise, camaraderie sans faille, agapes en tous genres aussi.




Plus tard, et après avoir délaissé le tambour pendant longtemps, devoir militaire obligeant (engagement et guerre), il a repris les baguettes au sein d’un Orphéon municipal, à Bo. où nous nous étions établis. Là, par contre, mes souvenirs restent précis : uniforme d’un bleu plus foncé que marine, casquette style aviateur de parade, galons et boutons dorés, chemise blanche au col et manchettes empesés, cravate et chaussures noirs.

Je le revois encore lors de fêtes diverses, laïques ou religieuses, en tête du défilé avec ses comparses batteurs et à côté de la grosse caisse tenue par un costaud, bedonnant et rubicond, lui si frêle ; en fond de scène, invisible à mes yeux compte tenu de sa petite taille, si la prestation était tenue à l’intérieur du Foyer Saint-Charles.

Souvenirs, souvenirs... roulez tambours !

lundi, avril 03, 2006

Encore lui

Vous souvenez-vous de Petit Pou ?




Revoilà Petit Pou, bien propre et moins coquin
Et non plus Pou Pouilleux car briqué et verni
Pour plaire à sa chérie, informer ses copains,
Que sa puce Margot n’a pas encor’ dit oui.

C’est au cours d’un’ soirée, appelée pou-party
Prévue dans un’ poubelle du Passage Pouchet
Que se précisera le projet défini
Et que les fiançailles pourraient se prononcer.

Chaque pantalonnad’ doit être passagère
J’arrêterai donc là cette farce ripou
Non sans avoir conclu qu’un’ cigogn’ messagère,
Amènera bientôt un poupon puce-pou ........


Que votre semaine soit agréable et que le temps surtout ne soit plus autant pourri !

dimanche, avril 02, 2006

Musique

Au tout début des années 50, je devais avoir 7 ou 8 ans , mes parents, aux revenus plus que modestes, avaient acquis un tourne-disques. Jusque là la radio était l’unique objet de leur contact avec le monde. Il l’avait depuis bien longtemps d’ailleurs et elle permettait notamment à mon père, pendant la guerre, d’entendre les messages émis de Londres, messages codés qui à un moment donné le concernaient puisqu’il avait pris le maquis.

Ce tourne-disques, ou l’électrophone comme l’appelait maman, devait lui permettre enfin d’écouter aussi souvent que son temps lui concédait ce et ceux qu'elle affectionnait, et entre autres, son idole : Enrico Caruso.




Ce fut pour moi aussi la découverte de l’Opéra en 78 tours.

Un peu plus tard, à l’avènement du vinyl et donc du 33 et du 45 tours,
mon grand frère, de 12 ans mon aîné se vit offrir un abonnement à la “Guilde Internationale du Disque”.

Je me souviens surtout des pochettes des diverses collections, qu’il s’agisse de classique , de jazz ou de variétés. Le recto, blanc/gris, avec un cadre reproduisant divers compositeurs pour le classique, du vert pour le jazz , de l’orange et du rouge pour les variétés(si ma mémoire ne me joue pas des tours !), variété qui se limitait pourtant à Félix Leclerc ou Larry Adler. Ce que j’aimais par-dessus tout c’était le verso qui, tel un dictionnaire, donnait la biographie des compositeurs et des interprètes et expliquait les différents mouvements musicaux.

Une très belle époque pour la petite fille que j’étais et même si mon éducation musicale fut sommaire et se limitait à ça (je ne reparlerai pas ici des leçons de chant au violon de Soeur Emilienne), elle m’a donné le goût d’y revenir autant qu’il me fut possible et qu’il me reste possible de le faire.

samedi, avril 01, 2006

Oups !!

Suite en do, dos, don


Ma Dodo dodeline
J’en ai chaud dans le dos.
Même au dodo, coquine
Ell’ poursuit le tempo.

Dodo n’est pas dodue,
Mais domine mon coeur
Même si les charnues
Attisent mon ailleurs !

C’est ainsi que Dondon,
Fessue et rebondie,
A réveillé l’gardon,
Du docker que je suis.

Mon épine dorsale
En a pris un bon coup,
Mettant mes cervicales
Sens dessus, sens dessous.

J’ai demandé pardon
A ma douce Dodo
Qui dorlote l’amant,
Lui masse les tendons,
Et mange goulûment
Pour prendre des kilos
Tout en dodelinant,
A table et au dodo !



bon début de mois et attention, même si nous ne sommes pas vendredi, c'est quand même le jour du poisson !


mais aussi et c'est bien plus sérieux, voir ici

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