mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

vendredi, décembre 22, 2006

A tous ceux que j'aime,
A tous ceux qui touchent du doigt un jour l'éclat du bonheur ,
A tous ceux qui ne reculent pas devant la peur,
A tous ceux qui continuent de croire que le vent disperse toujours les nuages,
A tous ceux qui tracent leur route d'épices ambrées,
A tous ceux qui parfument la vie de leurs sourires,

A tous ceux aussi

Qui oublient le sommeil pour la mélancolie,
A tous ceux qui se noient dans la tristesse,
A tous ceux qui naviguent dans la peine,
A tous ceux qui souffrent dans leur corps,

A tous les coeurs vaillants et surtout à ceux qui le sont moins


Joyeux Noël



Petite pause de fin d'année, joie et bonheur de retrouvailles .Le 27 de ce mois cela fera un an que je viens presque journellement vous lire et écrire. Il est l'heure pour moi de faire le point, non pas de remettre en question ma présence ici, mais de réfléchir à ce qui pourrait s'améliorer. Vous avez été plus de 20 000 à me rendre visite et je vous remercie toutes et tous pour votre fidélité et vos mots.

A bientôt donc, peut-être cette année encore, peut-être à l'année prochaine. Prenez soin de vous... je me permets de vous embrasser !

Libellés :

jeudi, décembre 21, 2006

Kilos de plumes, kilos de plomb,
Volume, balance, autres matières..
Question de poids, problème de fond
Demain sera-t-il encore hier ??

Demain sera peut-être de plume
Et si hier a été de plomb
Les senteurs qu'aujourd'hui je hume
S'appellent bonheur avec raison.





Que votre journée soit de plume, légère et caressante !

mercredi, décembre 20, 2006

Vide et lisse la feuille
Me désespère,
Je suis l'étrangère
Sur le seuil
Des mots fanés,
Crainte tenace
Perte des traces
De mon passé.




Magritte (la mémoire)

Bientôt les journées reviendront, plus longues, plus douces ... Que la vôtre soit remplie de cette lumière qui éclaire même l'obscur !

mardi, décembre 19, 2006

Que de fois suis-je encline
Aux plus nobles délices
Quand ta main où les doigts
En phalanges câlines
Se faufilent et se glissent
Vers ma joue en émoi.

Lorsque ce frisson d'aile
En mon coeur éperdu
Frôle ma peau tendresse
Jusqu'à mes cils dentelles
Ta paume en arc tendu
Redouble ses caresses.

Ta bouche alors se pose
A picorer l'instant
Où mon regard se tait
Sous des paupières closes,
Où l'amour est le chant
D'un probable banquet.




image empruntée sur la toile

Belle journée à tous !

lundi, décembre 18, 2006

Conte de Noël (5/5)

Qui donc aurait accueilli Elisabeth, décharnée; en guenilles et malgré cela rayonnante ce 24 décembre au soir, alors que les enfants venaient d’avoir leur modeste présent, que petits et grands entonnaient "Il est né le Divin Enfant", et que la famille, presqu’au complet allait s’attabler . Un repas frugal, bien plus qu’en temps de paix, mais cette nuit là un vrai banquet, relevé de ce sel que l’on ne trouve que dans les larmes de joie.

Cette joie a trouvé son apogée lorsqu’Albert est revenu, à la fonte des neiges, et que le village entièrement détruit avait enfin été libéré quelques semaines auparavant.






Que votre journée soit sereine !

dimanche, décembre 17, 2006

Conte de Noël (4/5)


La vie continuait, les combats aussi... L’oncle Paul, frère d’Odile, venait chaque jour passer quelques instants avec les femmes et les enfants et ramenait non seulement des nouvelles fraîches mais aussi le ravitaillement.

Le 22 au matin son regard était plus sombre que d’habitude : "on va nous évacuer... il faut partir, le village va être rasé. Je viens de croiser le père Gully il m’en a informé... le pauvre a dû abattre son cheval blessé et les deux seules vaches qui lui restaient gisent écrasées sous les décombres."

"Il n’en est pas question, s’écria Odile, je reste dans ma maison ".

Antoine et Marie, surpris d’entendre leur grand-mère élever la voix arrêtèrent de se taquiner. Cet éclat était plus bouleversant pour eux que tous les fracas de la guerre.

Marthe s’approcha de l’arbre de Noël, en toucha la pointe garnie d’une étoile sauvée des dernières canonnades, regarda son oncle et, calmement, lui dit : "nous ne partirons pas".

Le vieil homme eut un sourire, hocha la tête et affirma qu’il n’en attendait pas moins d’elles et qu’il allait faire pareil.

Ils sont restés, comme d’autres villageois, non pas contre vents et marées, mais contre intimidation , massacre et dévastation.

Ils ont eu raison, car...




(photo R.Hirlemann)

bon dimanche à tous !

samedi, décembre 16, 2006

Conte de Noël (3/5)


Sa mère Odile, vaillante octogénaire, n’était pas restée inactive et avait préparé en cachette des cadeaux pour Antoine et Marie ses petits-enfants. Il était prévu pour Antoine, 6 ans à peine, un jeu de l’oie qu’elle avait reproduit sur un carton, pour Marie, 8 ans, une poupée en chiffons.

Odile occupait ainsi ses mains, espérant oublier son chagrin. Son gendre Albert au front, des petis-enfants privés de beaucoup mais non de l’essentiel, une fille courageuse certes mais préoccupée d’améliorer le quotidien, et surtout... une autre fille, sa cadette, Elisabeth, arrachée d’ici vers là-bas... Ils l’avaient emmenée comme une paria tout simplement parce qu’elle avait crié haut et fort son attachement à sa France natale, là-bas au Struthof, unique camp d’extermination implanté sur le territoire national. Il avait bien été libéré fin novembre par les troupes alliées, mais il était vide à ce moment là ... et aucune nouvelle d’Elisabeth.

Pendant les quelques jours précédant Noël, Marthe et Odile continuaient à imaginer et à créer ce petit plus qui allait apporter un semblant de paix , un peu de bonheur, un instant sucré, un moment de répit. Antoine et Marie s’occupaient, se chamaillaient, se réconciliaient, avec la douce insouciance que l’on pouvait accorder à leur jeune âge...
(à suivre)




Le camp du Struthof, un lieu de mémoire de la déportation unique en France et qu'il faut préserver dans les mémoires


bon début de week-end à tous

vendredi, décembre 15, 2006

Conte de Noël (2/5)

Le mystère de Noël allait se retrouver dans la tradition du sapin décoré. Il n’allait pas être très difficile à trouver, il en restait, malgré le carnage, au flanc de la colline. Aller le couper relevait cependant de l’exploit car jour et nuit les combats faisaient rage dans le vignoble. A B. plus encore qu’ailleurs.

Marthe, qui se doutait que l’ultime bataille était en cours, ne pouvait concevoir que ses enfants n’aient pas, malgré la peur, la douleur et les sacrifices consentis depuis que son mari était au front, un moment velouté, une éclaircie, un peu de quiétude. Cette nuit là, la lune avait caché ses rondeurs sous une épaisse couche de nuages qui semblaient annoncer la neige. Après s’être faufilée tant bien que mal à travers les ruines, la jeune femme était revenue rapidement , un petit épicéa sous le bras.

Il lui restait des pommes rouges, quelques hosties non consacrées, des noix aussi qui dataient de l’été dernier et que les enfants avaient enfilées sur un mince fil de fer après les avoir trempées dans un reste de peinture bleue trouvée dans un recoin de la cave. Malgré la disette, Marthe avait confectionné des gâteaux à l’anis et des étoiles à la cannelle. Quelques bouts de rubans vert et rose allaient compléter la décoration.
(à suivre)



les "bredela" de Noël, une tradition qui dure ! toutes les recettes à votre disposition sur le net... passer une journée à en faire est un vrai plaisir ! Que votre vendredi en soit un également.

jeudi, décembre 14, 2006

Conte de Noël (1/5)

Ceci n’est pas un conte de Noël traditionnel, c’est une histoire vraie , que j’ai adaptée librement et qui m’avait été rapportée par Marthe, un soir de février 1989 alors que je veillais avec elle, dans ce village, pour assister ses habitants, victimes d’une autre plaie, les inondations ...


Il n’était pas question cette année là que les rennes prennent du service ni que le Père Noël pourfende le ciel ... Comment auraient-ils d’ailleurs pu se frayer un passage entre les B29 et les Stuka, pourquoi auraient-ils pris ce risque alors qu’il était convenu, comme depuis toujours en Alsace, que ce serait le "Christkindl"(l’Enfant Jésus) qui allait , avec sa cour d’ angelots, apporter les quelques modestes douceurs que les enfants souhaitaient pour Noël.

Modestes douceurs, car en vouloir plus était banni depuis quelques années déjà... non pas oubliées, mais une réalité absente et pourtant espérée, rêvée, soupirée, attendue, autant par les petits que par les grands, les plus jeunes et les plus anciens...

Ils étaient là, terrés le jour, veillant la nuit, dans une cave, abri froid qui, en ce mois de décembre 1944, allait pourtant se réchauffer par la magie de Noël, c’était prévu, du moins chez les R. .. Les éclats de lumière , les embrasements, les halos et autres étincelles venaient de l’extérieur, tristes zébrures de bombes dans le ciel, d’obus dans la plaine.
(à suivre)



Hans Matter (1894-1962) Christkindl
(L’enfant Jésus)

bonne journée à tous !

mercredi, décembre 13, 2006

J'ai repris les mots
Que j'avais perdus
A l'aune de l'âme,
Ils coulent à flots
Flux et reflux
Amstramgram...
Paroles fluettes
Ou maux d'esprit,
Murmures d'ondes,
Botte secrète,
Pages fleuries,
Vagabondes...





John Waterhouse

Le soleil se profile entre les branches dénudées des arbres de mon petit square. Qu'il vous accompagne toute la journée !

mardi, décembre 12, 2006

Atmosphère

au bord du Canal Saint-Martin par un dimanche frisquet ...



et encore atmosphère ! atmosphère...



une promenade dont j'ai rêvé depuis longtemps, une très belle escapade !

bonne journée à vous toutes et tous !

vendredi, décembre 08, 2006

L'oiseau


J'ai vu dans son regard un sourire apaisé,
Entendu un chant doux en écoutant son âme
Humé l'effluve bleu de son corps désarmé
Et goûté le bonheur d'avoir touché sa flamme.

Aujourd'hui rien n'est plus qu'une bise confuse,
Une écorce brisée et des feuilles en haillons,
Des branches mortes à terre que le vent fou diffuse
Aux portes de l'oubli dans un sombre vallon.

Un fil relie mon coeur à l'arbre foudroyé
Qu'un oblique destin à l'atome orgueilleux
A abattu un jour d'orage cruauté
Malgré ma protection et le feu de mes yeux.

Mes larmes coulent encore en pensant à l'oiseau
Que l'éclair a fauché dans un scintillement
Il était si fragile, stridulait un credo
Lorsque l'éclat mortel surgit incandescent.





beau wek-end à tous, je reviendrai bientôt !

jeudi, décembre 07, 2006

Le saviez-vous ?

Le Saint-Patron des informaticiens et des internautes

à invoquer donc en cas de pépins hé hé !

Saint Isidore de Séville, né vers 560 à Cartagne, Espagne, Docteur de l'Eglise, un des esprits les plus érudits de son temps, est le Saint Patron des informaticiens et de l'Internet



que votre journée passe sans avoir besoin de le solliciter ;-)

mercredi, décembre 06, 2006

Saint-Nicolas (2)

Ce qu'il y a de plus caractéristique pour le fêter dans notre région, c'est de servir à la Saint-Nicolas ou plutôt la veille, le 5 décembre au soir, du chocolat chaud et des "Mannala" (traduisez petits bonshommes) briochés

Ingrédients pour 9-10 mannala :

* 500 g de farine
* 60 g de beurre à température ambiante
* 60 g de sucre en poudre
* 20 g de levure de boulanger
* 1 cuil. à café de sel
* 38 à 40 cl de lait
* des raisins secs pour la décoration (facultatif)
* 1 jaune d’oeuf et 1 cuil. à soupe de lait pour la dorure

Préparation :

1. Pâte à mannala
Délayez la levure fraiche de boulanger dans un peu de lait tiédi. Creusez une fontaine dans la farine tamisée et versez-y le mélange lait et levure, puis incorporez une partie de la farine ; couvrez et laissez doubler de volume. Ajoutez le reste de lait, le sucre le sel, puis pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle se détache des parois de votre récipient.
2. Pâte levée
Incorporez le beurre mou en travaillant la pâte le moins possible : la pâte doit être souple et élastique Formez une boule, couvrez d’un linge et laissez doubler de volume dans un endroit tempéré (25° C) (1h minimum)
3. Façonnage du mannala
Pour confectionner les mannala prélevez des portions de pâte de 100g, roulez-les en saucissons de 15 cm de long et épais comme 2 doigts, façonnez le cou, puis entaillez la pâte au couteau ou ciseaux pour former les bras et les jambes
4. Mannala dorés
Déposez les bonshommes sur une plaque de pâtisserie et laissez lever 30 à 45 min : ils doivent doubler de volume Dorez avec le mélange jaune d’oeuf et lait, puis décorez les mannala de raisins secs (pour figurer les yeux et les boutons de son habit)
5. Mannala
Faites cuire les mannala 20 à 25 min à 170° C



Vous pouvez évidemment les confectionner à une autre date, notamment pendant tout le mois de décembre et même toute l'année si le coeur vous en dit, et vous pouvez y incorporer des pépites de chocolat ou des barres entières.

Profitez de la journée, que je vous souhaite agréable, pour en préparer et bon appétit !!

mardi, décembre 05, 2006

Saint-Nicolas (1)

Demain, 6 décembre on fête Saint-Nicolas, c'est la veille, soit ce soir, que le grand ami des écoliers va passer dans les maisons alsaciennes pour apporter aux petits
enfants sages des pains d'épices, du chocolat, des mandarines, et quelques menus cadeaux pour les plus gâtés...

Je ne reprendrai pas la légende que tout le monde connaît, mais il me fait plaisir de vous montrer des images traditionnelles collées sur les pains d'épices ayant déjà fait le bonheur de ma petite enfance











une carte postale ancienne relatant la visite de Saint-Nicolas dans une famille alsacienne



plus original encore, copie d'une affiche publicitaire dessinée par notre grand Hansi pour un charcutier local



images trouvées sur ce site : http://www.calixo.net/~knarf/almanach/nicolas/nicolas.htm

et surtout ce qui me tient le plus à coeur, la photo d'une statuette en bois sculptée par un artiste breton que mes ami(e)s internautes m'ont envoyée un jour pour mon plus grand plaisir, représentant la légende de Saint-Nicolas (merci encore notamment à Muse et à Ether)




Il y aurait tant à dire encore sur cette tradition et je continuerai à vous en parler demain... Que votre journée soit belle et attention à Hans Trapp (transfuge du Père Fouettard), le compagnon de Saint Nicolas, qui fait peur aux petits et aux grands pas sages du tout, hé hé ...

lundi, décembre 04, 2006

Dans le miroir
Où la folie
Se mire sans se voir
Les mots se croisent,
Muets, interdits.
Ils écoutent l'horloge.
Tic-tac, tic-tac...
Tactique aphone,
Sourde rondeur,
Cruel éloge
Servi en vrac.




bon début de semaine ...

dimanche, décembre 03, 2006

Un buffet de gare
Un train qui part
Nuit de terre
A contre-vers
A contre-sens
A contre-danse
A rabat-jour
A mords-l'amour
Amor
A mort ...




doux dimanche à tous !

samedi, décembre 02, 2006

Lorsque le jour se lève et que pointe l’aurore
Lorsque l’astre levant flamboie sur notre lit
Il éveille mes sens qui appellent ton corps
Dans cette chambre bleue où tu m’as accueillie.

Ma vie de citadine écoute avec plaisir
Le calme de ce lieu, ta maison, ton endroit,
Demain tu me feras encore découvrir
Ta région, ta montagne où l’air se joue des lois.

J’entends la mélodie que chantent doucement
Tes objets familiers, que murmure le bois
Des poutres du plafond, que siffle en stridulant
Rita perruche bleue qui attend son repas.

Pour l’instant tu reposes mais je te sens en quête,
Le soleil qui embrase les nombreux coquillages
Minaudant sur l’archelle de ta bibliothèque
Joue dans tes cheveux bruns et m’invite au voyage.

Je ne sais déjà plus qui je suis à cette heure
Seuls m’importent tes yeux et d'être ton amante
Même si à Berlin, à Chypre ou bien ailleurs
J’ai connu d’autres fois..... je n’étais qu’une errante.




à portée de regard ce jour là... (fiction évidemment ou rêve en devenir ?)

Bon début de week-end à tous les passants

vendredi, décembre 01, 2006

Histoire courte (13)

toujours de la fiction, mais va savoir si ...

De son nom Roberval,
De prénom Evariste,
Il nacquit à Saint-Val
D’un père unijambiste
Et d’une mère anglaise
Qui un jour a filé
Laissant là papa Blaise
Face à l’adversité.

Natif de la Balance,
Le garçon a souffert
Dès sa plus tendre enfance
De quolibets d’enfer,
Mais le jeune Evariste
Blindé par le malheur,
Devint opportuniste
Et attendit son heure.

On sait qu’il tourna mal
Quand il devint adulte
De prisons en cavales,
Il en fit un vrai culte.
On le perdit de vue
Dans les années cinquante.
On le dit revenu
Caché sous des bacchantes.

Il s’était acheté
Avec l’argent des casses
Une autre identité
Et a refait surface
Là où jamais personne
N’allait l’imaginer
Même si l’on soupçonne
Qui est Monsieur P.P.




Werner Strub - Masque -

que ce premier jour de décembre vous soit agréable !

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