mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

mardi, février 28, 2006

Hier un semblant de soleil, aujourd'hui encore cette grisaille qui n'arrête pas de grisailler. Un peu de vague à l'âme, oh ! si peu et pourtant besoin de l'écrire et de l'évacuer. Demain est un autre jour et comme paraît-il les grandes douleurs sont muettes, je vais me taire, tout en espérant les chatons pour bientôt dans les chemins creux.




J’eusse aimé des midis
Féconds de branle-bas,
De magies souveraines,
Poudrant mes avenues
De boniments...

J’eusse aimé des folies
Liées à l’au-delà,
Un habit de sirène
Pour un coeur mis à nu
De sentiments...

J’eusse aimé un sursis
Pour écouter les pas
Du vent qui se promène,
Ebouriffant les nues,
Lascivement...

J’eusse aimé que la nuit
Allège mon combat,
Que son souffle m’amène
A la lumière drue
Du firmament...

lundi, février 27, 2006

Toujours un peu plus

me dévoiler encore... et pourquoi pas !


Depuis longtemps déjà mes jours sont tous dimanche
Je me sens être bulle à lire des poèmes,
Je promène mon âme , une source m’étanche,
Je me noie dans le vain , nage dans la bohème.

J'ai déposé mes maux dans une boîte grise,
Je bois du petit-lait sans grande retenue,
J'écoute mille fois Beethoven et Elise
Je vais par monts et vaux, sentiers et avenues.
Je me contente d'un croissant à “L’Amandine”
Un grand crème en fera bien plus que le Pérou,
Un peu de jazz, Django, des vers de Lamartine,
Et l’aube intemporelle, sans aucun rendez-vous.
J’ébauche en quelques traits d'énormes cathédrales,
Des arabesques blanches, des horizons de soie
Je cueille au fond des mers des perles abyssales...
Apatride et légère, sans aucun branle-bas.


à l'image de cette carte que mon fils m'avait envoyée lorsque j'ai quitté ma vie professionnelle

dimanche, février 26, 2006

Tomi est ma fiction, je l'ai déjà dit, le personnage auquel parfois je m'identifie, il a des copains bien sûr qui lui font des confidences, ainsi Célestin :

Laide pour laid

Rails, rond-point et rendez-vous ratés,
Ironique asphalte de mon destin,
Prénom, pas d’nom, épopées loupées,
Petit air fâché pour Célestin.
Célestin c’est moi, je le précise,
Mèche brune, allure débridée,
Allez va ! bien sûr je dramatise,
Et j’oublie que j’ai le coeur serré.

Je vais me saoûler de vent salé,
Dans cette rue trop raide et rugueuse
Ne penser qu’à ma virilité,
Oublier l’autre fois : la truqueuse
Qui m’a traqué rue de Clignancourt,
Je ne penserai plus aux blessures,
A celles qui m’ont pendu haut et court,
Je m’agrippe en grappe, je me rassure.

Et ce soir, Lady Laide, m’attend...
Le tango va-t-il enfin tanguer ??
Moi, en optimiste impénitent
Je dis “encore”, bouffées étouffées.
Je suis apesenteur, je ricane,
Aucune escale, malgré son pseudo,
J’ai interrogé une gitane
Qui m’a traité de despérado.

Hors-la-loi, et pourquoi donc mon Dieu,
Je suis un coq coquet malgré moi,
Pas très beau mais non pas disgracieux,
Qui ne sait rien faire de ses dix doigts.
Laid quand même, et je maudis ce mot
Que tout petit on m’a balancé
J’ai bu, rebu du formol à flot,
Pour tenter, en vain de l’oublier.

J’entrevois enfin un meilleur rôle
Une laide pour un laid ? Facile !
Tragique trajet pour les deux drôles
A moins que menteuse elle soit gracile...

Nébuleux lambeaux d’une belle histoire
Rien, je ne dirai rien de sa fin,
Fabulateur vous allez me croire,
Et pourtant... deux coeurs et un couffin.

samedi, février 25, 2006

me dévoiler un peu plus encore

à travers le défi proposé par Julie :

Moi et mon permis de conduire :

passé à l'âge de 27 ans - le code ok la première fois, la conduite la seconde fois.
Je n'avouerai à personne que j'étais et suis encore nulle pour réussir un créneau.
Je ne dirai pas non plus que c'est mon frère, propriétaire de l'auto-école qui m'a donné quelques cours et présenté à l'examen... il n'a mis l'inspecteur dans la confidence qu'après que celui-ci m'ait donné le "ticket" pour le succès...

Moi et un truc qui me fait cacher les yeux :

la violence sous toutes ses formes (physique et verbale)

Moi et l'animal que je ne pourrai jamais manger :

du chat... anecdote que ma mère m'a racontée à ce sujet : pendant la seconde guerre mondiale une de ses voisines l'avait invitée à dîner, un bon ragoût au menu, ma mère persuadée d'avoir mangé du lapin a été écoeurée lorsque sa voisine lui a avoué : du lapin oui, mais de gouttière... brrrrrrrrrrr !

Moi en mieux :

beaucoup de kilos en moins et plein d'autres trucs, mais je le vis bien quand même !

Moi et un secret :

chut !!!!!!!!!! mon jardin est clos

Moi et une inculture flagrante :

(entre autres !) les années 70 à 80 : peu de temps en dehors de ma vie de famille (3 enfants , un mari - maintenant ex - très absent) et ma vie professionnelle menée tambour battant

Moi et mon premier amour :

à 7 ans, il s'appelait Fernand (oui c'est vrai !) et m'avait offert un coeur en pain d'épices

Moi et mon prochain achat :

un appareil photos numérique... j'en parle, je consulte et je remets encore et pourtant je le souhaite ardemment

Moi et mon dernier acte héroïque :

mon séjour de l'été dernier en Corse ... en gîte de montagne, dortoir à 10 ronfleurs
et ronfleuses (moi comprise) du côté du GR 20 et quelques marches essoufflantes

Moi et ma fringue fétiche :

bof bof bof ! tant que c'est du noir ça me convient !

Moi et le cinéma :

Très peu ces dernières années, occasionnellement seulement et poussée par mes enfants... le dernier vu : "la véritable histoire du chaperon rouge" lorsque Max, mon second petit-fils était en ma compagnie. Je reviens toujours à mes premières amours les films en nb des années 50 et d'avant !

Moi et le café :

il fut et est encore mon premier sujet du matin, mais s'amenuise dans la journée depuis quelques mois

Moi et les livres :

Amour de ma jeunesse, de ma vie d'adulte jusqu'à la naissance de mon 3ème enfant ... retour en force depuis quelques années et plus particulièrement depuis que j'ai laissé à d'autres le soin de subvenir à ma retraite. Livres de chevet : poètes de tous horizons notamment.

Le relais à qui ??? à qui le voudra bien !

jeudi, février 23, 2006

Ma vie et ses couleurs

J’ai pensé avoir fait de syllabes froissées
Un livre que la vie aux accents inégaux
Reproduit imparfait , médiocre et avorté,
Je reprends aujourd’hui la toile et le pinceau.

La rade où le navire immobile repose
Loin des mugissements de la mer démontée
Permet aux souvenirs de parfaire la pose,
Pour sur le chevalet revenir les conter.

Avec tout le recul que le temps m’a cédé
J’appliquerai le gris pour les mots assassins
De ces tueurs d’amour, égorgeurs d’amitié,
Qui n’ont jamais quitté leur tenue spadassin.

Je fixerai aussi, sur la batiste blanche
Le jaune du sourire ironique et content
De ceux qui ont tenté du lundi au dimanche
De me faire toucher le fond à bout portant.

Je garderai le rouge à l’ombre de mes doigts
Pour ne pas travestir cette nuance sang
Des quelques écorchures que je n’oublierai pas
Je les peindrai en noir, carnation des absents.

J’esquisserai en vert quelques brins d’olivier
Pour tracer le chemin purifié d’amertume
Je croquerai les jours et j’irai colorier
De bleu cet air nouveau qu’avec bonheur je hume.


mercredi, février 22, 2006

Sourire

Petite fantaisie


Kiki Ratatiné mit Val en concurrence
Car Dédé le Fripé voulait faire bombance
Chez Paille le bougnat, Golo en bon copain
S’enquit chez Le Goriste un ami puritain,
Des possibilités de Vière Le Courant
Belle-soeur de Bambelle aînée de sept enfants.
Dicule s’en mêla, il en devint grotesque,
Et Zotto l’Italien, un mangeur gigantesque`
S’en prit à La Tournelle, active en chant choral
Qui se tourna vers Poste au bon débit verbal.
Le tout petit Quiqui pensa au grand Cochet
Qui s’adressa à Gueur au terrible cachet
D’épouse de Goureux, un homme impitoyable,
Austère et draconien, qui dénicha une table.

Ouf ! proclama Dédé, de moins en moins ridé,
Nous irons chez Golade ,manger un plat de riz,
Afin de retrouver la syllabe tronquée
Qui donne à cet écrit un air de fantaisie

mardi, février 21, 2006

Apprendre

J'en avais entendu parler tant et plus par une de mes belles-soeurs née là-bas (Timisoara). Un ami m'en a appris bien plus encore


Partis de leur Lorraine au siècle des Lumières
Ses ancêtres ont rejoint un village roumain
A cette époque là, pour travailler la terre
Marie-Thérèse d’Autriche avait besoin de mains

C’est à Moravita que sont nés ses aïeux,
Une belle province qui s’appelle Banat,
Une ferme de roi où tous étaient heureux,
Son père y vit le jour, grandit et s’affirma.

C’est dans la terre glaise aux reflets d’ocre jaune
Qu’il aimait musarder, ciseler, modeler
Mais tant ici et là, on brûle les icônes
Et sa famille aussi a été exilée.

Ils sont donc revenus à la source initiale
Lorsque la politique a rendu indécent
Le sort des Banatais que la haine raciale
A jeté miséreux vers leurs pays d’antan.





Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche par Jean-Etienne Liotard


Liotard Jean-Etienne (Genève 1702-1789) peintre suisse."MARIE-THERESE D'AUTRICHE (1717-1780)". 1762. 89x72,5 cm. Pastel sur parchemin. Musée d'art et d'histoire de Genève.

lundi, février 20, 2006

Leur dire

Ma vie professionnelle m'a amenée de temps en temps à assister des mineurs victimes de maltraitance grave ou de pédophilie, lors de procès d'assises. J'ai tenté de leur dire ce qu'aujourd'hui je leur écris :


Affirme-toi, tu es - ose le dire enfin,
Finie la comédie, flétris les quiproquos,
Ne te réfugies plus au fond de ces confins
Qui crèvent ta cervelle, accepte un statu-quo.

Ton singulier dédain de toutes vérités
N’est que la mélodie de tes chagrins d’enfant,
Affirme-toi tu es - je peux te l’assurer
Un garçon courageux, un homme maintenant.

Ne reste pas cloîtré dans tes folles folies
Face à l’océan vert qui barre ton élan
Sors de ta mosaïque, affirme-toi et dis
Ce que ton confesseur t’a fait impunément.

C’est lui le seul auteur, c’est lui le vrai pécheur,
Affirme-toi tu n’es pas le peccant maudit
Et face à ses jurés d’assises l’éducateur
Se rapetissera . Toi tu auras grandi...

dimanche, février 19, 2006

Ecouter

et ne rien dire, écouter encore et tenter de traduire... ainsi pour un ami triste ce jour là


Si l’absolu était ce qui se dit de lui
S’il est indépendant de toutes conditions
Paul serait exorciste et deviendrait celui
Qui irait égorger tout élan de passion.
Les sûres profondeurs de ses pâles faiblesses
Le font se souvenir du cri du Golgotha
Qui étripe sa peau, le détruit et le blesse
Depuis le jour maudit du départ de Sonia.

Le bleuet est d’azur comme l’étaient ses yeux,
Mauve son doux sourire, tel une campanule,
Un regard indigo, torrent de bleu soyeux,
Des mains aux ongles roses, des croissants pour lunules.
Oreilles ciselées, pareilles à l’églantine,
Il me reparle encore de ses seins ivoirins,
Qu’un souffle nourricier aux vêpres et matines
Faisait se réveiller un luron bien coquin.

L’euphorie d’un moment a murmuré “je t’aime”
Ses lèvres rouge garance n’ont pas su répéter.
Sonia rebelle rousse joua un requiem,
Que pas même Mozart n’aurait su composer.

Il se taira demain si une Violette
Mendiant des mots d’amour devait le percuter
Et il ne mettra plus de bleu sur sa palette
De peintre du dimanche, d’amoureux passionné.

samedi, février 18, 2006

Rêver ...

Si le rêve pouvait révéler ses secrets,
S’évader du sommeil pour n’être que musique,
Enjamber les mirages et devenir concret,
Rendre le cauchemar misérable amnésique...

Rêve où le corps transgresse aux routes de la vie,
Chimère ambrée d’épices, aux méandres cosmiques,
Délire de paresse, d’hydromel, d’ambroisie,
Songe ayant le bouquet d’un embrun utopique...

Le château en Espagne palais de la narcose
Pigmente de couleurs les fantasmes fragiles,
Transforme soit en vers ou en séquences prose
Les ariettes sucrées en termes d’évangile.

Il est immense ou bref, d’exploit ou d’impuissance,
Radote dérisoire ou se fond dans l’écume,
Brûle des souvenirs , retombe dans l’enfance,
Invente des ballets que le matin inhume.


vendredi, février 17, 2006

1986

le thème du carnaval était : la confrontation de Venise à l'Orient... l'affiche "Venise Porte de l'Orient" avait été dessinée par Folon.
Essence orientale, talent français à l'image de ce jeune Nîmois, un fervent du carnaval



ou encore : "Venise est la ville où l'Orient rencontre l'Occident" lancé par cet Italien tenant dans sa main la bauta

Les festivités commencent à l'image de Jana, jeune institutrice vénitienne rencontrée au Floriant

Je ne me sens pas différente, je me sens moi-même, avec un vêtement différent seulement. J'aimerais pouvoir m'habiller ainsi toute l'année ; je n'aime pas la mode actuelle et elle ne me correspond pas ; je ne suis pas jolie, alors en costume je cache ce que je veux, c'est-à-dire mon corps : ce sont les seuls jours de l'année où je ne suis pas complexée


(extrait de propos recueillis)

Mosaïque vénitienne

Venise célèbre chaque année un carnaval (ressurgi en 1980) à la mesure de la noblesse qui caractérise la Sérénissime. L'animation se répand douze jours durant à travers les piazza, les calles et les théâtres vénitiens. Or, diamants, taffetas, plumes, se pavanent sous les arcades de San-Marco


c'est l'introduction d'un travail de fin d'année que mon aînée a déposé et soutenu il y a tout juste 20 ans.

L'époque est revenue et dans quelques jours les festivités commencent

jeudi, février 16, 2006

Ecrivez 6 faits aléatoires sur vous-même, puis listez 5 personnes dont vous souhaiteriez qu'elles en fassent autant.

Je réponds au défi du candidat Inocybe , tels que les faits me viennent à l'esprit et je dois dire que je le creuse, creuse péniblement

... je ne trouverai jamais 5 personnes dont j'aimerais qu'elles en fassent autant ... la patate chaude que j' ai transmise à M. le futur Président m'ayant coûté les seuls liens qu'il m'était possible de solliciter, sauf peut-être à

1 - Rom dont la situation est due surtout et notamment à l'inscription sur mon conseil d'une amie sur le site dont je parle en 2) un bel aléa ma foi !


2 - Mon inscription, sur un site de rencontres (que j'ai quitté depuis), non pas pour trouver l'âme soeur mais parce que j'y avais détecté de nombreux forums qui m'intéressaient... notamment l'un qui s'intitulait "plaisir d'écrire"... et là, par mots interposés, la découverte de Muse qui depuis est ma siamoise...et par elle, confluence marseillaise, une bande de joyeux lurons (coucou Phil, coucou Laurent, salut les filles !) et un convoi de baroudeurs en Corse l'été dernier.

3 - en 1990, lors d'un séjour paradisiaque en Espagne je me suis cassé l'humérus dans sa partie supérieure, à vouloir conduire une Vespa bien qu'allergique aux guêpes... Ne jamais mettre un tel engin entre les mains de Marie. J'avais à mon retour dû faire reporter le rendez-vous que j'avais pris depuis 2 mois chez le gynécologue. Ma mobilité retrouvée, je suis allée le voir. On se connaît bien et lorsqu'il m'a demandé si j'avais passé de bonnes vacances, ma langue a fourché : "très bonnes merci, sauf ma fracture du col de l'utérus". Le pire c'est que je ne me suis pas rendue compte de mon lapsus tout de suite, sauf à le voir s'esclaffer et là....

4 - ma profession m'a fait recevoir un moment donné des personnes et j'avais un bureau bien agencé, notamment des armoires vitrées de haut en bas. Cadre marron comme celui de la porte vitrée également et située juste à proximité. Un monsieur déjà bien âgé souhaitait un document. Au moment de repartir il cherche la sortie... avec mon plus beau sourire je la lui indique d'un geste quelque peu vague il est vrai et me replonge dans mon travail, pas pour longtemps car j'entends un patatras d'enfer : le monsieur a tenté de forcer la barrière des dossiers en voulant sortir par l'armoire (ce n'est pas lui qui est tombé fort heureusement !)

5 - Un jour j'ai écouté pendant bien 10 minutes une bavarde qui m'a raconté les derniers événements de sa vie. Elle faisait référence à des connaissances soit-disant communes. J'ai dû attendre qu'elle me dise : "et toi, toujours avec L. ?" pour pouvoir placer que je ne connaissais ni L. ni elle, ni les autres.

6 - Une histoire de gants que ma mère avait tricotés et que j'avais perdus (lui avais-je dit !), retrouvés par hasard par elle, réchauffant les mains d'une copine. J'ai dû avouer, contrite qu'en fait je les avais échangés contre un pain d'épices (là je ne sais pas si je suis dans le sujet, mais l'ai-je été avant ? maintenant je cale)


ouf !! il était temps que je termine... Je passe donc le relais à Rom et à qui d'autre le veut.

mercredi, février 15, 2006

A partir de ce soir


et pour deux jours j'ai de la compagnie, et pas n'importe laquelle. Max qui vient de fêter ses 11 ans il y a deux jours veut bien (aime bien ???) faire un petit séjour chez sa mamy.

Souvenirs... souvenirs

à l'heure où sont évoqués tant et tant de problèmes dans l'enseignement, je me souviens de mes premières années en classe élémentaire :


Le statut particulier de ma région m’a fait suivre ma scolarité élémentaire dans une école publique gérée par des Soeurs. Leur Congrégation s’appelait “La Divine Providence” (je ne sais pas si elle existe encore !).

“La Divine Providence” me fait sourire en y repensant. Bien sûr, au cours de fin d’études n’étaient présentées au certificat d’études que celles qui étaient sensées réussir, rien que des filles, la mixité n’existait pas, et les résultats étaient là, du 100% .

Je n’évoquerai que rapidement les heures de “rab” qu’elles nous faisaient faire pour nous préparer à cet examen... et que je te refasse la même dictée cinq fois après la classe, et que je te calcule le nombre d’intervalles entre les piquets de la clôture du pré où paissaient les vaches qui donnaient tant et tant de litres de lait par jour.

“Providence”: protection, aide, référence... certainement, mais je me souviens des coups de règle sur le bout des doigts, des paroles blessantes, des brimades pour les moins nanties, des préférences marquées pour les filles de notables.

... et le violon grinçant pour les cours de chant, et les dizaines de stères de bois coupés qu’il fallait monter au grenier du 3ème étage, et la cueillette des fleurs de tilleul malgré mon allergie et mes éternuements perpétuels.

... et la fin de l’année scolaire, joyeuse éclaircie due à un bout de toile émeri , une cire d’abeille ( pas n’importe laquelle, la marque était imposée !!!), pour des bancs en bois remis à neuf pour les suivants, le lessivage des encriers et, suprême récompense, le jeu de piste imaginé dans la cour de l'école à partir d’images pieuses.

Je me souviens de vous, Soeur Cunégonde, Soeur Benoît-Joseph, Soeur Lucilla, Soeur Emilienne et surtout de vous Soeur Oswaldine. Vos cornettes empesées m’ont amené plus d’un cauchemar. Aujourd’hui, plus de cinquante après, je souris et malgré tous les tourments que vous m’avez causés, je vous remercie...




en 1951 avec Soeur Emilienne qui se plaisait à tirer la racine des cheveux juste au-dessus du front pour vous faire avaler la règle de 3 ou encore l'accord avec les auxiliaires.

mardi, février 14, 2006

Clin d'oeil

et souhaits de bonheur à tous les amoureux qui fêtent ou fêteront la Saint-Valentin, même si je m'interroge encore de savoir s'il est nécessaire d'attribuer une date à la célébration de l'amour...Qu'importe ! pour moi c'est un passé que j'ai conjugué à bien des temps, qui se sont composés de présent et de plus-que-parfait, d'imparfait pas toujours très simple lorsque le conditionnel s'en est mêlé et que je ne consentirai plus au futur tout bonnement parce que, un jour


le rouge a été mis

J'avais arrêté mon regard pour donner
Le temps à mes yeux de s'habituer
A ces milliers d'hectares de soleil.
Mais rien ne sera plus pareil.

J'entendais ta voix dans un coquillage
Blanc où se mêlait, dans le vert sillage
Des vagues, la rumeur de l'océan.
Rien ne sera plus comme avant.

Et j'enroule à mes poignets la douleur
De mes rêves sans issue, la lenteur
Muette de mes nuits intemporelles.
Rien ne saurait être éternel.

Je camoufle tous mes peut-être
Dans une citadelle pour disparaître
Dans le labyrinthe de tes mensonges.
Tout n'aura été qu'un beau songe.

Retourne dans ton paradis mon Ange,
Je ne signe jamais de compromis.
Pour toi, un jour, j'ai passé à l'orange...
Tout s'arrête - Le rouge a été mis...


ceci reproduit aujourd'hui sans aucune amertume bien sûr... mes amours ont, depuis longtemps, migré vers d'autres formes et d'autres lieux, notamment les petits bois où ils nichent avec leurs parents et où vient les voir leur tonton Gilles.


lundi, février 13, 2006

Me revoilà ... le doux séjour auprès d'Isaac et de Harold m'a vivifiée, tout comme m'a ragaillardie la marche de la gare à chez moi sous un soleil quelque peu blème mais présent.

Je replonge dans mon univers et me souviens de lui. Il n'avait que 20 ans... c'était il y a longtemps. Et pourquoi aujourd'hui ? Tout simplement parce qu'il se prénommait Max et qu'un autre Max, mon second petit-fils fête ses 11 ans aujourd'hui.
Un prénom, tout simplement, aucune autre cause à effet... mais une douleur fugace, un pincement ondoyant et éphémère. Il y a si longtemps, et pourtant !




L’artiste a labouré la neige immaculée
Il a semé des mots qui n’ont pas su lever.
Agonie de l’absurde, il a recommencé,
Et a imaginé qu’ un merveilleux poème
Allait enfin germer de ce fou stratagème.
Mais il a oublié que c’était un blasphème
De vouloir enterrer cent rimes sans raison,
Et n’a finalement glané qu’une oraison
Funèbre mélopée d’un excès de passion.

S’il avait essayé de planter des scorpions
Qu’aurait-il eu alors comme infâme moisson ?
Lucidité perdue - il n’a plus d’horizon...
Il attend le printemps et la fonte des neiges
Pour espérer enfin qu’ils ne se désagrègent
Ces autels de folie, ces excès florilèges.
Contour du labyrinthe ,il attendra l’été
Et fera des non-dits, chagrin d’éternité,
Pour que l’automne roux vienne le libérer.

Il ne restera plus pour le prochain hiver
Que quelques chrysanthèmes déposés par sa mère
Et les regrets contrits de toutes les commères
Ayant vilipendé ses trop folles chimères.

samedi, février 11, 2006

Je me sens bien dans mon antre, écrivais-je l'autre jour. Après tant et tant de voyages et de déplacements professionnels, j'aspire, où plutôt, j'ai besoin de me retrouver chez moi... pour repartir illico, non plus par monts et vaux, mais plus sagement dans la relecture de certains livres ou la découverte de nouveaux, pour m'imprégner encore des musiques que j'aime, pour m'alanguir de flâneries dans ma ville, pour me retrouver à papoter un peu (je ne suis pas très bavarde, je préfère écouter !) avec mes ami(e)s d'ici devant un p'tit crème ... pour redémarrer ensuite non plus vers des horizons lointains, mais tout simplement pour aller, comme je le ferai tout à l'heure, retrouver mes p'tits loups, ou, comme je le ferai la semaine prochaine, les recevoir chez moi...

vendredi, février 10, 2006

carnet de route

Des mosquées d’Istamboul aux oliviers d’Athènes
J’ai fait mille détours et revu Karachi,
De la plaine du Nil aux rues napolitaines
J’ai côtoyé la peur et vécu l’anarchie.

Dans les hauts de Moscou, sur le Mont des Moineaux,
J’ai rencontré Igor qui m’a fait visité,
En sportif accompli le Stade Dynamo,
Après m’avoir montré son université.

Prie-Dieu velours grenat, orgues pleins d’allégresse,
Un palais oriental, des jets d’eau asthmatiques,
De Malte à Léningrad, du Népal jusqu’en Grèce,
Je n’oublierai jamais ces séjours fantastiques.

Et puis des chemins creux dans la France Profonde,
Pour revenir toujours dans mon pays natal,
Mêm’ s’il est exaltant de parcourir le monde,
Savoir que les ailleurs ne sont que simples escales.





sans oublier de saluer ce moine orthodoxe que j'ai croisé à Chypre



et de me souvenir avec bonheur de cette chaumière normande...

jeudi, février 09, 2006

Pourquoi pas ?

Puisque Julie m'a incluse dans la ronde, je vais me soumettre au questionnaire...parler de moi n'est pas facile, mais je vais tenter de le faire. Le plus dur sera de trouver les 4 suivants à solliciter à cet effet :

4 jobs que j'ai eus dans ma vie :

. je suis rentrée dans la vie professionnelle il y a très longtemps... employée dans un secrétariat de division(une division et non pas une direction... c'est ainsi qu'on nommait à l'époque le centre de gestion d'un puits de mine... le Bassin Potassique, quelqu'un connaît ???)

. la naissance de mon 3ème enfant m'a fait exercer le plus beau métier du monde : maman à temps plein

. j'ai repris un job à 30 ans passés et me suis recyclée à force de concours et de cours du soir pour être admise dans la fonction publique territoriale comme secrétaire de mairie

. envie de nouveaux horizons tout en restant dans la FP mais toujours à force de concours et cours par un passage à l'Ecole de la Santé Publique de Rennes et un poste de responsable de la cellule départementale pour l'Enfance en danger...

ce fut ma dernière fonction et depuis presque 6 ans je fais profiter de ma retraite mes adorables p'tits loups ...

4 films que je pourrais regarder encore et encore : (entre autres, me venant à l'esprit là... et dans le désordre)

. va, vis et deviens
. West Side Story
. Charade
. le troisième homme


4 endroits où j'ai vécu :

J'ai toujours vécu en Alsace et j'aurais du mal à quitter ma région (pfff surtout maintenant , d'autant plus que tous mes amours y vivent !), mais de la banlieue
plutôt industrielle de Mulhouse, je suis venue à Colmar et je ne le regrette pas... on y est si bien !

4 émissions TV que j'ai regardé jadis :

jadis est bien employé car depuis très longtemps je ne regarde presque pas la télé... mais je me souviens notamment de

. la piste aux étoiles
. cinq colonnes à la une
. une émission musicale sur FR3 le dimanche soir dont le titre m'échappe
. et puis et puis ????

4 endroits où j'ai passé des vacances :

bien plus que 4 mais ceux qui m'ont laissé les meilleurs souvenirs :

. une croisière sur le Nil et un séjour au Caire
. la découverte du sud marocain
. le Périgord et le Sud-Ouest
. un long périple à travers la Bavière et l'Autriche (Munich, Salzbourg, Innsbruck, Vienne notamment ...)

4 websites que je visite régulièrement :

. celui de nos deux journaux régionaux et de la presse nationale
. les blogs qui sont dans mes liens et ceux qui sont proposés de liens en liens ou de commentaires en commentaires
. le site qui par ses forums m'a permis de rencontrer quelques personnes de qualité ,qui sont devenus des ami(e)s (un clin d'oeil à Muse)
. google ou d'autres moteurs de recherches pour satisfaire mon besoin de toujours encore découvrir et apprendre

4 aliments ou plats que je préfère :

. mon café du matin ... même si je dois en limiter la consommation ces derniers temps
. le flammekueche (tarte flambée... lardons et crème... pas spécialement indiquée ni pour les calories ni pour le cholestérol, mais ce dernier ne me pourrit pas la vie donc pourquoi pas)
. les endives au jambon
. les épinards ... surprenant peut-être mais vrai !

je préfère le salé au sucré, mais pour une torche aux marrons j'irais bien loin !

4 endroits où je préfèrerais être là maintenant :

. auprès de mes petits-enfants
. au soleil (un déluge de neige à l'instant où j'écris ça !)
. malgré cela je suis bien chez moi, dans mon antre
. je suis même très bien chez moi

4 blogeurs à qui j’envoie ce questionnaire :

difficile pour moi compte tenu de mon arrivée récente, mais ils sont dans mes liens à droite et j'espère qu'ils ne m'en voudront pas :

. Muse (Maryanne)
. inocybe (le candidat)
. benj
. aben

merci à eux

mercredi, février 08, 2006

Il s'agissait d'utiliser un mot clé... règle de joutes poétiques que Muse avait proposées sur le site où nous nous sommes connues... et j'ai imaginé pour intégrer dans mon texte le mot "limite" (toute ressemblance avec une personne connue ne serait que pure coïncidence), celui qui, un jour, après les avoir dépassées, s'en retrouva ailleurs.


Ne pleurez point, vous le saviez
Chaque allégresse a ses limites...
Toutes ces fêtes que vous fîtes
Ne sont plus qu'estampes fânées.

Vous apprêtiez votre folie
A de soyeuses turbulences
Qui sont émeutes en patchouli
Ecrins de nuit plein d'opulence.

Vous épuisiez avec saveur
A grand renfort de démesure,
Nuques dociles et de candeur,
Les cheveux blonds, les yeux d'azur.

Vous effrangiez la douce brume
Pour accéder à l'immortel
Et maintenant qu'on les inhume
Votre douleur chante un gospel.

Toutes ces fêtes que vous fîtes
Tremblements bleus de seins nubiles
Un jour ou l'autre ont eu limite.
Moi je suis là, telle Sybille...




Sybille, bronze de Carla Klein, photo de Arnold Nieuwendam

mardi, février 07, 2006

un tout autre style, celui de Marie et de ses états d'âme (hé oui ! comme tout le monde ça m'arrive)... avec une photo d'un endroit magique : le Mont Sainte-Odile


Tracer la fantaisie, refuser le tourment
Des chaînes qui enchaînent aux espaces postiches,
Chevaucher les chimères,
Fuir l’horizon abri,
Et vivre encor l’espoir
D’un domaine fertile.

Jeter toutes contraintes à la Rose des Vents,
Croiser des âmes saines et non celles qui trichent,
Partir en pleine mer
Pour écouter le bruit
Des vagues dans le soir,
M’échouer sur une île.

Refuser l’agonie des grands déchirements
Ecrire encore un peu, avoir comme fétiche
Le beau et l’éphémère,
M’opposer aux non-dit,
Toujours encore y croire,
Renier le stérile.

Peupler mes nuits de rêves en mon corps sommeillant,
Apprivoiser les mots, danser comme un derviche,
Pour bouder les amers
Qui jamais ne sourient,
Et ne pas décevoir,
Sans devenir servile.


une suite au texte de l'autre jour, mais Tomi s'arrêtera là avec ces mots malades... les bobos les plus courts sont les meilleurs :


Après le tango, la valse



T’es pas guéri de tes soucis
Ta panse encore périclite
Voilà que depuis mercredi
Tu nous annonces une gastrite.
J’avais pensé que le tango
Allait enfin cicatriser
Le logo que l’impétigo
Avait greffé sur ton acné.

Avec cela ta couperose
Accentue ton regard bigleux
Heureusement pour ta cirrhose
Qui d’un seul coup se porte mieux.
C’est pas pareil pour ta mouillette
Qui encor'toujours se lamente
De ne pouvoir faire trempette
Malgré des offres alléchantes.

Tes chevilles ont enflé depuis
Que tes orteils ont dégonflé
Ça n’a pas arrangé le bruit
De tes intestins surchargés.

Tu nous gaves avec tes bobos,
Ton hypocondrie exaspère !
Une cure de placebo
A base spermatozoaire
Pourrait être la panacée.
Il est grand temps de fair’ valser
Ton amour pour le caducée
Vers une passion plus sensée !!!

lundi, février 06, 2006

une petite précision concernant Tomi... il est bien sûr le fruit de mon imagination, mais il n'est pas seul... Il y a Lola et elle parle ou plutôt écrit sous la plume de Muse (Maryanne pour le lien)... Nous nous étions amusées sur un autre site, dans un forum d'écriture à les faire se rencontrer et à raconter leur vie... et depuis plus de 6 mois ils se sont retirés et sont tombés dans l'oubli. Je reprendrai pour ma part, ici les textes que je signalerai être de Tomi (mais qui sont donc également les miens) lorsque ça concerne son histoire...

hypocondrie ???

non non et non ! pas pour un rhume, par contre un tango ! hummmmm ! dit Tomi :


Le tango de l’hypocondriaque

T’as mal au coeur, mon carnaval
Et mes douleurs hétéroclites
T’ont révélé mon g’nou bancal,
Ma panse aussi.... elle périclite.

Un pas à gauche, deux vers l’avant,
Corps chaloupés, bobos diffus
Je vire à droite, voilà un vent,
Mes instestins en sont confus.

Il n’y’a pas qu’eux, un peu plus bas,
C’est un quignon qui se lamente,
Quand aura-t-il le branle-bas
Tant espéré.... Là tu fermentes !

Rate souffrante, point de côté,
Douleurs atroces au p’tit orteil,
Le pas de deux mal négocié
Balance mon pouce dans l' oreille.

Maladroit va ! Raté chronique,
Hippopotame hispanisant,
Le tango meurt car ta métrique
Est digne d’un maître impuissant.

Hippopo-con... drie et tango
Ne font pas souvent bon ménage,
Lentigo et impétigo,
Excès de poids... c’est le carnage !

Hambourg


J’ai eu toutes les soifs et tous les appétits
Que mon corps, que mon coeur, pouvaient imaginer,
J’ai mangé le meilleur et bu jusqu’à la lie
De merveilleuses amours, de très belles amitiés.

Il a fallu un jour que j’aille visiter
La rade de Hambourg et ses rues à bordels,
Là-bas il pleut toujours... la Reeperbahn mouillée
M’a mis les cernes aux yeux, fait chanter aux chandelles.

Un chouia de vodka, sirop de grenadine,
De la liqueur d’orange, un' pression de citron,
C’est le coktail du soir que la charmante Aline
M’a proposé au bar Sankt Pauli, rue Othon.

Des vapeurs d’alcools forts aux saxos enroués,
Aline m’a mené jusqu’au premier étage.
Le jazz ne battait plus.. déjà dans l’escalier
L’envie jazzait des cils et gonflait son corsage.

Je croyais tout savoir des filles et de l’amour
Il faut que je l’écrive, j’étais un ignorant.
Rue Othon, Reeperbahn... merci à toi Hambourg
De m’avoir enseigné à devenir amant.



là un autre voyage, mais dans la peau de Tomi, un personnage qui fait partie de ma vie puisqu'il est aussi moi... moi qui me demande parfois ce que je serais aujourd'hui si j'étais née garçon... pffff ! ce n'est pas une question vitale, mais elle permet d'alimenter mon imagination.

dimanche, février 05, 2006

vous l'avez peut-être croisé

qu'importe le jour, qu'importe l'instant... moi je m'en souviens, c'était il y a bien longtemps

Il a la bouteille grivoise
Et dégoise,
Le bavard,
Des blagues grasses de gaillard.

Il a la main tant baladeuse
Que la Gueuse
Du comptoir
N’échappe pas à l’abattoir

Il a les jambes qui flageolent
C’est la gnole
Qui le sape,
Nectar bénit de ses agapes.

Il a les yeux de la détresse
Quand ell’ cesse
De couler
Dans sa gorge encor assoiffée.

Il a le coeur en marmelade,
Est malade
D’un amour
Qu’il n’a su garder pour toujours.

samedi, février 04, 2006

un détour à Chypre

le rocher où serait née Aphrodite ... c'est du moins ce que dit la légende là-bas



et un texte imaginé à partir de là...

Si Botticelli savait

Mots doux, billets velours , Velin brodé de bleu
Vous parfumez ses nuits,tuez ses insomnies.
Et quand revient l’aurore, le soleil nébuleux
Fane les souvenirs d’un été de folie.

Chypre, ton nom évoque l’écume et le rocher
Où nacquit Aphrodite, déesse de l’amour,
C’est l’île intemporelle où il a rencontré,
La sensuelle Athéna, aux délicieux contours.

Sa peau était de lait, ses cheveux un’ rivière,
Même Botticelli et son talent clamé
N’aurait su reproduire ce que sa vie entière
Ses yeux restitueront de cet’ sublimité.

La statue découverte sur l’île de Milo
Est une pâle copie de sa féminité,
Ses seins, ses reins, ses mains, ses yeux couleur vert d’eau,
Etaient opium du ciel et douce voie lactée.

Elle hantera ses rêves, obligera ses nuits
A s’échapper encore, à faire mille détours,
A écrire son nom sur papier d’Arménie
A dessiner son corps sur du Velin d’amour.

jeudi, février 02, 2006

Isaac

a grandi depuis, et heureusement ! la photo date de mi - janvier



et son petit frère Harold continue à grandir aussi, là c'est une photo de fin octobre dernier

vous parler de mes petits-fils

... ils sont quatre. A l'époque de cette photo ils n'étaient encore que trois, elle date de 2002, lors d' un anniversaire conséquent pour leur mamy.
A ma gauche et à ma droite les garçons de ma fille aînée Aline, jeune quadragénaire, Oscar va avoir 15 ans en septembre prochain et Max 11 ans ce 13 février.

Dans mes bras, Isaac qui venait de naître en juillet de la même année, depuis nous avons eu la joie d'accueillir Harold le 14 juillet dernier, ils sont les p'tits loups que m'a donnés ma fille Anne-Pascale

Dérision


A engloutir des mots, à en faire ripaille,
A m’empiffrer de tout et de n’importe quoi,
A me goinfrer ainsi me mettra sur la paille,
Et risque de causer une crise de foi...

Crise de foi en moi qui n’est pas hépatique,
A lire tous ces textes , partout, ici, là-bas`
Des superbes, des beaux, d’autres plus asthmatiques,
Des plaintes, des menaces, des cris, des falbalas.

Pour moi chaque lecture est un enseignement,
Qu’elle soit poésie, prose ou littérature,
Je discerne souvent ce qu’il est amusant
De lire entre les lignes, et les caricatures.

Je souris de ces mots que l’on veut m’adresser
En réponse à tous ceux que je pose parfois,
Il est de bonne guerre de vouloir riposter,
Mais mes occupations sont loin de ce combat.

Crise de foi en moi, mais pourquoi donc bon sang
De bois de rennes*... ah là ! je suis dans mon domaine,
Rire de soi est mieux que d’encombrer des rangs,
Je continue ma route à la petit’ semaine...


* bon sang de bois de rennes ou plutôt BSBR : mon expression, inventée et favorite de stupéfaction, de colère (oui ça m'arrive !) ou encore et même d'attendrissement...
merci à ceux qui passent de me dire quelle est la leur... sourire et clin d'oeil et une caricature de ma modeste personne, j'en remercie Myosotis... bisous à lui s'il me lit (ce qui m'étonnerai fort, mais tout est dans l'imprévu.)

mercredi, février 01, 2006

vivre...


Je prends appui sur l’arc-en-ciel
Pour épouser le maintenant,
Ne plus vivre que l’essentiel
Et jeter les soucis au vent.

Un tatouage d’allégresse
Pique ma peau obstinément,
Je vais, je viens à ces kermesses
Où les flonflons sont clé des champs.

J’ai dit adieux aux liturgies,
Aux paters et autre oraison,
Je me coule et me réfugie
Dans d’insolentes déraisons.

Le rêve court sous mes paupières,
Flotte léger et hors du temps,
Je lui donne comme équipière
La poésie d’ici, d’antan...

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