mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

vendredi, juin 30, 2006

Prémonition

J'ai encore pris la main de Tomi pour guider sa plume dans l'exercice de la semaine sur Coïtus Impromptus dont le sujet était : Prémonition



Seras-tu cette nuit à nulle autre pareille,
Où l’étoile des mages accrochera mes yeux ?
Seras-tu ce domaine où le vin de la treille
M’enivrera d’espoir et de rêves impétueux ?

Là je t’invente, te crée et te compose,
Rien n’est réel sauf mon absurdité,
Mon coeur meurtri élude et se repose
Car l’usuel n’est pas la vérité.

Comment te nommerais-je dans ce corps harassé ?
L’écume avant-coureuse apaisait mes errances,
Maillon après maillon j’enchaîne mon passé
A ce présent ganté d’aphones turbulences

Là je te rêve, te forge et te suppose,
Rien n’est réel sauf ma stupidité,
Mon coeur avide espérait une osmose...
Tu resteras toujours présage mensonger.




dessin de Hansi

jeudi, juin 29, 2006

Brume...

Il pleut, il pleut à l’infini
Des mots indéfinis,
Sempiternelle ritournelle,
Chagrins d’éternité.

Il vente, il vente en continu
Des élans contenus,
Au coeur du saule qui s'étiole
A pleurer l'éphémère.

Il tonne, tonne en bruits cinglants
L’orage des amants
Dans le jardin de l'interdit
Aux bouquets écarlates.

... Et la brume telle une plume
Danse, et rejoint l’écume
Dense des vagues suspendues
Aux illusions perdues.




le Danube à Vienne, avant l’orage

mercredi, juin 28, 2006

Chypre (4)

Le site de Paphos a été inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial en 1980.
Habité depuis les temps néolithiques, le site de Paphos fut un lieu de culte des divinités préhelléniques de la fertilité, puis d'Aphrodite elle-même, née selon la légende à Paphos. Le temple de la déesse, de construction mycénienne, remonte au XIIe siècle av. J.-C. Les vestiges de villas, palais, théâtres, forteresses et tombeaux confèrent au site un intérêt architectural et historique exceptionnel. Les mosaïques de Nea Paphos sont parmi les plus belles du monde.

Images de quelques mosaïques qui sont nombreuses et parfaitement entretenues







... ce qui termine le tour d’horizon rapide d’une île que j’ai eu beaucoup de plaisir à visiter, où j’ai été accueillie chaleureusement et où j’ai eu la joie de connaître l’habitant et quelques traditions.

mardi, juin 27, 2006

Si...

Si le bonheur était
Reflet, parfum, image,
Je lui attribuerais
Les traits de ton visage,
L'essence de ton corps,
L'eau-forte de tes yeux,
Le sépia de tes mains,
Si le bonheur pouvait...

Si la béatitude
Etait une peinture
Je louerais le Prado
Pour ma villégiature,
Je passerais ma vie
Au jardin des délices
Volé à Maître Bosch
Si le bonheur savait ...

Si l'euphorie avait
La senteur des épices,
De la cannelle rousse,
Je serais la complice
Du cueilleur exotique,
J'y laisserais mon or,
Mon argent, mes valeurs
Si le bonheur voulait...

Si la félicité
Etait dans les nuages
Je gravirais la pente
Je ferais le voyage
Je m'userais d'azur
Sans faim, sans loi, sans peur,
Pour te rejoindre enfin.
Si le bonheur m'aimait ...




Femme jouant de la harpe (verre coloré), William Morris (1834-1896). Victoria and Albert Museum, Londres.

lundi, juin 26, 2006

PETIT LEXIQUE DE L'ENSEIGNANT

L'heure du bilan annuel est arrivée pour vos petits anges. L'enseignant vous aura peut-être reçu et le livret scolaire est arrivé.

Si vous avez pris le temps d'écouter le maître ou la maîtresse ou si vous vous attardez à lire les remarques, vous observerez un changement notable dans le vocabulaire employé ....

En effet, on ne dit plus :
. Un cancre, une croûte, mais : Un élève en difficulté,
. Il est fainéant, mais : Il manifeste un léger déficit de motivation induisant une phase de repos intellectuel qui n'est probablement que temporaire,
. Il est très paresseux, mais : Il ne présente aucune appétence manifeste pour le travail scolaire et se montre réfractaire à toute
dépense d'énergie intempestive,

. Il a un poil dans la main, mais : Ses caractéristiques génétiques l'empêchent de tirer le meilleur parti de tout le potentiel de ses membres supérieurs,
. Il ne fait rien , mais : On ne trouve nulle trace concrète, ni même virtuelle de son activité débordante, mais sa volonté de bien faire commence à devenir perceptible,
. Il est nul, mais : Les objectifs pédagogiques sont inadaptés à ses potentialités mais sa marge de progression n'en demeure pas moins substantielle,
. Il est bête, mais : Ses connexions cervicales ne sont pas encore toutes assurées mais le processus de réflexion devrait connaître un déblocage imminent,
. C'est un abruti , mais : Il connaît un épanouissement ralenti, mais certaines lueurs indiquent qu'il ne demande qu'à s'éveiller à la moindre étincelle,
. Il a des difficultés, mais : Il pourrait certainement mieux faire si le contexte s'y prêtait et que les lacunes rédhibitoires ne cessaient de croître de façon exponentielle,
. Il n'est pas doué, mais : Il ne semble pas prédisposé à postuler au passage dans la classe supérieure sans ouvrir ses manuels scolaires et redoubler d'efforts,
. Il dort en classe, mais : Il connaît un léger décalage horaire et son horloge biologique semble réglée sur l'heure estivale de l'hémisphère sud (ou, actuellement sur l'heure de diffusion des matches de la Coupe du Monde de foot),
. Il fait des bêtises, mais : Son manque de maturité implique des comportements déviants peu propices à maintenir son attention et son sérieux,
. Il fait le clown, mais : Son sens inné de la plaisanterie le conduit à distraire ses camarades et à animer le cours sans se soucier de l'ordre établi,
. Il monte sur les tables, mais : Il recherche le meilleur point de vue panoramique en tente d'oxygéner d'avantage les cellules de son cerveau afin d'augmenter sa productivité,
. Il court dans la classe, mais : Sa motivation irrépressible à rendre service enrhume un peu ses voisins mais sa vitesse de course fait merveille en Gym,
. Il ennuie les autres, mais : Son esprit taquin et joueur retarde son intégration et provoque une pénurie dans l'armoire pharmaceutique de l'école,
. Il est violent, mais : Son instinct possessif et revendicatif le pousse à des actes impulsifs qu'il regrette immédiatement malgré ses récidives chroniques,
. Il est détesté, mais : Sa capacité impulsive aboutit à un manque de popularité et à un isolement regrettable qui l'empêche de se faire élire délégué,
. Il est pris en grippe, mais : Il est victime d'un déficit affectif de la part de la maîtresse qui ne concentre pas toute l'attention nécessaire à son égo,
. Il ne sait rien, mais : L'imprégnation cognitive résiduelle n'est pas encore quantifiable mais on constate des progrès méthodologiques dans l'ouverture du cartable,
. Il ne retient rien, mais : Ses capacités mnémotechniques sont encore peu développées en raison d'une carence en phosphore,
. Il est têtu et borné, mais : Il souffre d'un manque de flexibilité intellectuelle et son ouverture d'esprit n'est pas encore optimale.

De quoi passer des vacances détendues !

Pour l'instant je vous souhaite un bon début de semaine.

dimanche, juin 25, 2006

Chypre (3)

En février la neige était encore bien présente sur les sommets qui sont un endroit privilégié de sports d’hiver, notamment pour les Anglais, anciens colons. Charme bucolique de ce monastère que j’ai visité



et présence discrète du pope chargé de l’accueil



avant de repartir vers la plaine quelques rutilantes mosaïques à l’entrée du monastère




et le dépaysement total en visitant l’intérieur des églises orthodoxes



richesses d’un décor contrastant avec l’extérieur beaucoup plus sobre

samedi, juin 24, 2006

Humeur et météo

Tu récites le vent
En me faisant la bise
Tu murmures le temps
Tu m'appelles louise
Tu racontes l'autan
Je chuchote la brise
Tu souffles un foehn ardent
Et vogue le zéphyr.

Tu chantes un air marée
En t'approchant tempête
Tu promets l'alizé
Tu bourrasques ma tête
Tu déclames risée,
Je dis non, tu t'entêtes
Tu avoues l'ouragan
Et me voilà sourire.

Tu jures sirocco
En suffocants délires,
Tu jodles le tempo
Tu vises à m'éblouir,
Tu cyclones les mots...
Je viens de m'assoupir !!!!
Tu hurles mon néant
Et moi je veux écrire.

Tu, il, eux, mes Théo
En brisant mes chimères
Tu, il, eux font les beaux,
Tu, il, eux éphémères,
Tu, il, eux placebo,
Je n'en suis pas amère
Tu, il, eux sont fiction
Et moi écrivaillon...

dédié à celui qui prétend qu'écrire ne devrait être réservé qu'à l'élite... il ne me lira pas mais qu’importe ! d’autres le pensent certainement et y verront ma moue réprobatrice... pas vrai Maître P.....l !

Ecrire est liberté, celle de s’exprimer à l’envi, et flûte aux donneurs de leçon...

vendredi, juin 23, 2006

Chypre (2)

Une toute petite incursion au musée d’art populaire de Larnaca, un rapide passage à Nicosie, quelques scènes de rue , terminer dans un 3ème post par la montagne, les églises orthodoxes... le site de Paphos méritant quant à lui un 4ème volet





Nicosie :
la ligne de démarcation entre le Nord et le Sud de l’île... Pour en savoir plus à ce sujet, si vous le souhaitez, reportez-vous au lien proposé avant-hier...



la tombe de Monseigneur Macharios


le monument en l’honneur des Travailleurs


... et à Larnaca ou Nicosie, quelques scènes pittoresques , tel le marché couvert


ou le marché ambulant

jeudi, juin 22, 2006

Fan à mort !

une histoire macabre telle que je l’ai eue dans ma bal, elle est affreuse !

Un homme est assis dans l'Olympiastadion de Berlin et s'apprête à assister à la finale de la Coupe du Monde, pour laquelle toutes les places sont bien évidemment vendues !

A côté de lui une place vide.

Visiblement irrité, le gars assis de l'autre côté de la place vide lui demande à qui elle appartient, s'il connaît la personne à qui elle a été attribuée, car c'est quand même impossible et honteux de laisser une place libre un jour de finale !!

L'homme lui répond que c'est la place de sa femme, qu'ils viennent ensemble au foot depuis qu'ils sont mariés, mais comme elle vient de décéder il n'y a
pas si longtemps, eh bien...

Le gars de l'autre côté s'excuse et lui présente ses condoléances.
Après un silence, il lui demande : "Et il n'y avait personne d'autre de la
famille ou des amis proches qui auraient voulu sa place ?". Et l'homme de répondre : "Oh si, mais ils sont tous à l'enterrement" !!!!

Désolée... solution de facilité pour ce matin embrumé !

mercredi, juin 21, 2006

Chypre (1)

Quelques photos de Chypre où j’ai séjourné en février 1994, un avant-goût pour Gérard qui ira rejoindre son fils là-bas cet été ...

Pour commencer la campagne et la mer



le rocher où selon la légende, serait née Aphrodite, déesse de l’amour



un peu de flore



et notamment une plante mythique la mandragore



et des orangers par centaines, bordant les avenues notamment



les photos sont de faible qualité puisque anciennes et scannées, pour mieux les voir, agrandissez-les en cliquant dessus

3 autres billets de prévus... à quelques jours d’intervalle.

Que la journée vous soit douce ! la mienne le sera puisque je pars rejoindre les p'tits loups...

mardi, juin 20, 2006

Encore une reprise...

Tatouage

S'il fallait que d'autres mains
Inconscientes de tes caresses
Dussent alanguir l'airain
De mon corps, de ma tendresse...

S'il arrivait que d'autres yeux
Attirés par mes prunelles,
Qu'ils soient noisette, verts ou bleus,
Puissent me découvrir belle...

S'il advenait qu'une autre bouche
Insolemment quémandeuse
Cherche, me trouve, me touche,
Et qu'enfin je sois heureuse...

Je ferai tatouer un océan sur ma vertu.





Le baiser,Théophile Steinlen (1859-1923). Fondation d’Art Moderne, Genève

lundi, juin 19, 2006

Théodore Monod

Brig qui voudra bien me pardonner de raccourcir son pseudo a évoqué hier le désert et parlé de la désertification. Peu de réponses à ce sujet, moi-même n’y ayant répondu qu’en biaisant.

Je ne suis pas assez au fait du phénomène pour en parler, mais je reviens sur le désert et le livre que je mentionnais



Il s’agit du journal de l’auteur, entre décembre 1953 et janvier 1954 lors de l’exploration de El Ghallaouya-Aratane-Chinguetti.

Je me contenterai de citer un extrait de ce journal, sans autre commentaire, sauf à dire que le livre fait partie de ceux que je garde à portée de main, comme bien d’autres ...

1er Janvier, 13h15, Aratane.

Ai eu aussi mes belles petites étrennes : un puits, et un puits avec de l’eau, et un puits avec de l’eau excellente” Ça s’accepte !
J’ai eu aussi, hier soir, mon petit réveillon : pas de vent, ce qui est déjà pas mal, et un coup de Nescafé, avec les goumiers, bien entendu, qui ont trouvé ça délicieux.
L’an neuf, un de plus, et, aussi, un de moins... “Laissez-le encore cette année, dit le Seigneur, peut-être portera-t-il des fruits, sinon on le coupera...”

Drôle d’état d’esprit, tout de même : cette affaire-ci ne m’intéresse déjà plus. Elle est ailleurs plus qu’à moitié gagnée, le plus dur est fait.
C’est déjà dans la suivante que je vis... Est-ce assez absurde ? Quand il faudrait savoir savourer, avec reconnaissance, l’heure qui passe et qui, seule, existe ?

Les pieds vont mal. Cela devient gênant. Et les trois heures dix de marche de ce matin n’ont pas arrangé les choses. Pour la première fois, à l’arrivée, je me suis étendu, immobile et fatigué. Ce n’est pourtant pas le moment de s’écouter et de se prendre en compassion. La route est encore longue jusqu’à la maison, jusqu’aux maisons, les terrestres : déjà pas si mal, la céleste aussi, où il y aura des puits partout, et jamais salés...




l’auteur à l’étape. Au menu quotidien : riz, plusieurs verres de thé épais et ses livres compagnons, Shakespeare et Rabelais.

Bon début de semaine à tous les passants...

dimanche, juin 18, 2006

Ceux que j’aime parmi tant d’autres

après vous avoir parlé de Rimbaud, Francis Ponge ou encore Paul Fort, je continuerai régulièrement à évoquer ces hommes et ces femmes qui m’accompagnent journellement, je veux parler des poètes, sans ordre de préférence puisque je ne saurais en établir...



Né à Montevideo en 1884 d’un père banquier, originaire du Béarn et d’une mère du Pays Basque,
Jules Supervielle fait ses études à Paris où il fréquente, à partir de 1923 l’équipe de la NRF (Nouvelle Revue Française) publie dès 1922 et, en 1925 “Gravitations” à propos duquel R.M. Rilke écrira : “Vous êtes grand constructeur de ponts dans l’espace”. Claude Roy écrira de lui que “ses allégories, ses métaphores n’ont jamais la pâleur ou l’arbitraire des pures inventions de l’esprit ou du caprice des mots. Elles se confondent avec nos présences et nos voix intérieures.”

Je l’ai découvert plus précisément au début des années 80 lorsque mon fils avait à apprendre l’un de ses textes qui, depuis m’est resté en mémoire : (du moins le premier verset !)

Il vous naît un poisson qui se met à tourner
Tout de suite au plus noir d'une lame profonde,
Il vous naît une étoile au-dessus de la tête,
Elle voudrait chanter mais ne peut faire mieux
Que ses sœurs de la nuit, les étoiles muettes.

Il vous naît un oiseau dans la force de l'âge
En plein vol, et cachant votre histoire en son cœur
Puisqu'il n'a que son cri d'oiseau pour la montrer,
Il vole sur les bois, se choisit une branche
Et s'y pose ; on dirait qu'elle est comme les autres.


extrait de “Les amis inconnus” 1934

ou encore, extrait du même ouvrage :

Quand les chevaux du Temps s’arrêtent à ma porte
J’hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c’est de mon sang qu’ils étanchent leur soif.
Ils tournent vers ma face un oeil reconnaissant
Pendant que leurs longs traits m’emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu’une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu’il me faut soudain refaire en moi des forces
Pour qu’un jour où viendrait l’attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer.


Un simple hommage, un clin d’oeil tendre à l’un de ces poètes parmi la centaine (ou plus ?) que j’aime et que je retrouve régulièrement ...

Que ce dimanche qui s’annonce vous soit des plus bénéfiques ...

samedi, juin 17, 2006

Petit délire deviendra-t-il grand ?

J’ai pris le bon plaisir
D’écrire sans raison,
Au-delà du délire
Et dans la dérision,
Au mépris de mon trac,
N’en déplaise à ma frousse
Quelques mots bric à brac
Qui dansent et se trémoussent.

Il était une fois
Un roi de coeur, un as
Ticot, ticket de choix
Qui mit dans la mélasse
Un valet de carreau,
Grand roux aux cheveux longs,
Velu un peu crado,
Mais malgré tout mignon.

Barbier à Robinson,
Le roi dit Crusoé
Rasa de large en long...
Le laquais irrité
Non tant par la colère
Que par les érythèmes,
Pensa à sa bergère
Et en devint tout blême.

Un roi de coeur qui tond
Un laquais sans défense
Mérite punition,
Et moi votre indulgence
Pour tous ces mots en vrac
Dus à mon asthénie
Qui a fait que je craque,
Dévoilant ma folie.


Une brassée des mots rapides sortis de mon esprit, jetés sur le papier ce matin, après avoir fait un drôle de rêve !!!

Que la journée vous soit douce...

vendredi, juin 16, 2006

Reprise

d’un texte paru le 13 janvier... Peu de passants à l’époque, peu de lecteurs ... que les personnes qui le connaissent ne m’en veuillent pas, je suis fatiguée et en manque d’inspiration... Il y a des jours où peu va !

Incertitude

Féroce incertitude,
Tu aiguises ton sourire
A la lisière de mes tourments.
Amour ? Non pas ! ou si peu !
Petits désirs, petites fièvres,
Besoin momentané de chair nue,
De gouttelettes roses de chaleur ?
Corps concaves, coeurs complexes.
En vagues épaisses, comme un essaim,
L'espace nous happe.
Tu es là, au bord de mon regard...
La lueur volage de l'aube
Où le calme se désagrège,
Donne à la lune déjà blème
Un air de tendresse qui se pose.
Douce incertitude...

jeudi, juin 15, 2006

C’était (2)

- Il y a un peu plus de 40 ans, le 1er février 1966, décédait l’homme qui, dans ses films, ne souriait jamais, Buster Keaton . Il avait 70 ans. Il avait débuté sur les planches avec ses parents, à l’âge de 3 ans 1/2, dans un vaudeville “Les 3 Keaton”. Son prénom Buster (il s’appelait de naissance Joseph-Francis) lui avait été donné par Harry Houdini à l’occasion d’une chute qu’il avait faite en prenant son élan pour descendre un escalier.

Très souvent, au cours de sa carrière cinématographique, ses amis lui demandèrent pourquoi il ne riait jamais à l’écran. Il leur avoua qu’il ne réalisait pas qu’il restait impassible et reconnaissait ne pas voir où il y avait à sourire. Il était taciturne de nature même si un seul de ses rôles valait déjà à ses débuts près de 200 000 dollars.




- Il y a un peu moins de 40 ans, le 23 juillet 1966, Montgomery Clift a été trouvé mort dans son appartement de New-York. Il avait succombé à une insuffisance cardiaque, dans sa 46ème année. Il avait débuté à Brodway en 1934 et avait obtenu en 1953 un “Oscar” pour son interprétation d’un soldat stationné à Hawaï dans le film “From here to eternity”.

Acteur d’une totale conscience professionnelle il avait tourné notamment dans “Une place au soleil”, “Soudain l’été dernier”, “La loi du silence” , “Tant qu’il y aura des hommes” et dans le film de John Huston “Freud, passions secrètes”.

La vraie passion de sa vie a été la voile et il était resté célibataire endurci. Lorsqu’il partait en croisière, on ne savait jamais où, il emportait avec lui un tableau original de Picasso et des disques d’Ella Fitzgerald.

En 1956, l’ “homme seul” des écrans américains avait été défiguré dans un accident de voiture.




Sources : Panorama Mondial - Editions Académiques de Suisse, Bâle

mercredi, juin 14, 2006

Comme toujours...

Depuis longtemps, depuis toujours,
Depuis jadis et pour jamais,
La vie me prend, la vie me donne,
C’était naguère et maintenant...

Parfums, torrents, belles amours,
Marivaudage aux mille attraits,
Me reste l’ air que je fredonne,
En mélopée tel un roman...

Comme autrefois et chaque jour
Je cherche en vain dans ton portrait
Ce qui est vrai ou la maldonne
D’un jeu truffé de contretemps.

Je suis en quête et fais détours,
A contresens je me soustrais,
Et puis encor’ je m’abandonne
Comme toujours à tes serments.

mardi, juin 13, 2006

Egypte

Double je a proposé hier un savoureux billet sur l’égyptologie.

La paresseuse que je suis parfois, la nostalgique que je suis souvent, se contente aujourd’hui de quelques photos prises lors de son séjour dans ce fabuleux pays



Abou-Simbel


au pied des Pyramides



L’île de Philae, l’un des sites que j’ai préféré



les Iles Elephantines vues du haut de la colline où se
trouve le Mausolée de l’Aga Khan


le sourire d’une petite Egyptienne ... malgré la rude tâche !



vue sur Le Caire du haut de la Grande Mosquée



un détail d’une peinture murale dans un des tombeaux de la Vallée des Rois.

Les photos sont de médiocre qualité, pour mieux les voir il suffit de cliquer dessus pour les agrandir... mais elles restent pour moi, avec bien d’autres encore, un merveilleux souvenir...

lundi, juin 12, 2006

Histoire courte (9)

Les trop bavardes, celles qui parlent pour ne rien dire, me fatiguent, je le concède et n’y peux rien, mais je sais me contenir.

J’ai eu à la subir une première fois en redescendant à pieds de Notre-Dame de la Fourvière. C’était en automne 2000. Elle faisait partie des quelques courageux de l’Association qui avaient décidé d’entreprendre le chemin retour par les escaliers.

Ce n’est pas tant la fissure du ménisque de mon genou gauche qui en résulta qui m’indisposa, que l’incontinence verbale dont elle fit preuve tout au long de cette descente. Elle n’arrêta pas une seule seconde durant le parcours. Si encore j’avais compris le quart de ce qu’elle racontait... mais son incohérence et sa cadence orale étaient à l’image de la pente ... vertigineuses !

J’espérais ne jamais plus rencontrer Mademoiselle Lalomanie lors des déplacements à venir de l’ADAMEX * . Je scrutais la liste des participants avec une certaine hantise lorsqu’il s’agissait de s’inscrire pour une nouvelle sortie et pendant près de deux ans je ne l’ai pas côtoyée.

Ce printemps 2002 le but du voyage était Liège et l’ascension des escaliers qui mènent à la montagne de Bueren. Mon ménisque avait été réparé depuis et je me réjouissais de cette excursion.

Nous devions nous retrouver au bas des marches ce jeudi matin . Le mois de mai embaumait autant le lilas que fleurait bon la découverte d’un lieu exceptionnel. Il faisait beau et doux... je me sentais d’humeur allègre, malgré un horoscope des plus détestables, entendu pendant le trajet... Je ne crois pas aux horoscopes, j’en ris et je n’y fais pas attention.

Je l’ai vue arriver guillerette et radieuse, me sauter dans les bras en frétillant et l’ai entendu dire : “je me suis mariée - belle surprise pas vrai ... vous ne pensiez pas me voir aujourd’hui... ah ! quel bonheur, nous allons gravir ces marches ensemble... et nous souvenir de ce somptueux moment à Lyon, j’ai tant à vous raconter” .

J’ai esquissé un sourire jaune et sans rien dire , je n’en avais pas le loisir, j’ai commencé à entamer la montée en sa compagnie. Pendant toute l’escalade je lui ai prêté une oreille distraite ce qui, en général, n’est pas dans mes habitudes. L’évasion de mes pensées a permis à mon esprit saturé de resonger aux paroles de Mâme Soleil :

“Pour les natifs de la Vierge, journée pénible en perspective. Un Poisson tentera de vous accaparer alors que vous n’aspirez qu’à vous élever. Soyez ferme dans votre (dé)marche, ne pliez pas, n’écoutez pas, continuez à avancer vers votre objectif de la journée , ne vous laissez pas noyer”.

Je n’ai pas osé demander à Madame Javotte sous quel signe elle était née. Je n’en aurais d’ailleurs pas eu l’occasion. Aucun blanc dans sa loghorrée ne me l’eût permis.

Un rafraîchissement s’imposait à l’arrivée et je n’ai pas pu éviter de m’attabler avec elle. Suis-je faible ou trop gentille ? ou les deux qualificatifs sont-ils synonymes ? J’ai failli parler pour commander une boisson. Mais non ! “Deux sodas garçon !” et de continuer : “ les Poissons sont intuitifs et gais alors qu’on les prétend muets et taciturnes...” et bla et blablabla...

Au fait, l’horoscope, vous y croyez ?

* ADAMEX : Association des Amateurs de Marches et Escaliers exceptionnels

(l’histoire est évidemment imaginée, mais j’ai vu, les escaliers sans toutefois les gravir !)

dimanche, juin 11, 2006

Danser la désespérance

mon autre moi, se plaît à participer depuis quelques semaines à Coïtus Impromptus : http://coitus.impromptus.free.fr/dotclear/index.php?toc/toc

Il y a quelque temps, il s'agissait d'évoquer : les pieds dans le sable

Tu t’exhibes Chimène,
Tu parades en paréo,
Tu crois être la reine
Des danseuses de paso
Doble, double, d’oubliées...

A l’affût des touristes
Tu machonnes ton mégot
Tu tousses, tu insistes,
Tu balances le tango
Argent, archi, argentin...

Tu bois la bière brune
Tu fais tchin-tchin amis
Dès que perce la lune
Tu leur proposes un boogie
Woogie, whisky, vogue donc ...

Tu cingles tes oeillades
Tragique trajet de joie,
En rêvant de noyade
Tu invites à la samba
Balourds, cyclopes et sourds...

Et... les pieds dans le sable
Tu t'exhibes en paréo
Tu es intarissable
Sur la plage de Rio
Grande, Negro, Janeiro...

Tu meurs de solitude
Fauve fauvette brisée,
Tu valses les préludes
D’une mort prématuré.
Tu te tues, mords-les, revis !





(cliquez sur l'image)
Danseurs de boogie-woogie dans une toile de Renato Guttuso (détail,
Rome, collection particulière)

vendredi, juin 09, 2006

Des fruits et des légumes...

J’ai eu l’occasion récemment, d’échanger quelques propos avec un charmant jeune homme qui, fort de sa culture et triple honte à la mienne, m’a fait découvrir Jean-Baptiste La Quintinie , un Charentais dont j’ignorais le nom, mais dont, néanmoins et plus modestement, je connaissais certaines réalisations. Nous avons abordé, va savoir comment et pourquoi un sujet passionnant : les fruits.

Je sais de Saint-Fiacre qu’il est le patron des jardiniers. Il existe une communauté très importante de maraîchers dans ma ville. Elle organise, chaque année, une imposante manifestation à grand renfort d’étalages de légumes et de pyramides artistiques de fruits et de fleurs. Fin août , toute la corporation défile fière, en rang d’oignons, gros légumes en tête.

Mais Saint-Fiacre est-il également le patron des arboriculteurs ? Je n’en sais bigrement rien, je suis bête comme chou, et attends de vous que vous le trouviez...

Pour en revenir aux jardins ou vergers, vous connaissez toutes et tous des expressions populaires portant sur les fruits et légumes, des plus courantes au plus rares, des plus caricaturales au plus symboliques.

Je pense notamment à un fruit qui me convient tant par sa pulpe généreuse que par son sens allégorique: la poire...



Tiens ! voilà une variété : la Louise Bonne qui semble avoir été élaborée à mon intention...


Régalez-moi avec des expressions que vous connaissez et qui pourraient faire de mon perpétuel sourire un grand éclat de rire... Entamez une course à l’échalotte ! j’espère ne pas faire chou blanc !

Merci pour votre participation, que la journée vous soit agréable, et bonjour chez vous !

J’ai la pêche, je file chez mes p’tits loups . Je reviens demain avec Isaac, tout juste haut comme trois pommes, et qui parfois marche à la carotte quand il s’agit de faire la sieste avant d’aller au manège... Il va me tenir compagnie pour le week-end. Heures douces en perspective ... sans le net, ou presque, ce qui n'est pas plus mal !

jeudi, juin 08, 2006

La vie est belle !

après 50 ans paraît-il! Mon Gilles, toujours serviable et avenant, taquin parfois, à l’humour souvent décapant, me fait un petit cadeau à chacune de ses visites.
Il y a quelques années, il m’a offert ça : (encore un mini-livre qui tient au creux de ma main afin qu'il ne s'en éloigne pas trop !)



Il n’est pas impertinent pour un sou mon garçon, il ne m’a dévoilé aucune des phrases, parfois assassines, qui s’y trouvent...”Tu découvriras...”.

Evidemment, il n’allait pas me lire ça : (qui ne concerne d’ailleurs que les hommes !!)

Je parlais à mon fils des avantages d’avoir plus de cinquante ans. “En vieillissant, lui dis-je, on acquiert la sagesse”. Il me regarda et répondit :”Dans ce cas tu devrais carrément être un génie”


ou encore , de Johnny Carson :
Je connais un homme qui a arrêté la cigarette, l’alcool, le sexe et la nourriture riche. Il fut dès lors en bonne santé jusqu’au jour où il se suicida


ou de Lord Grey Of Falloden : (un Anglais célèbre certainement mais que je ne connais pas)
J’atteins l’âge de profiter du dernier sport en vogue. Cela s’appelle courir après ses lunettes.


ou aussi, de Mark Twain :
La vie serait considérablement plus facile si on pouvait naître à 80 ans et descendre petit à petit vers 18.


tout comme il n’allait pas pointer son doigt vers cette illustration (elles sont de Bill Stott)



Quand je vous dis que mon garçon est charmant !

Belle journée à tous les passants... et surtout que les plus jeunes ne se moquent pas... je souhaite ardemment qu’ils en arrivent jusque là et bien au-delà...et que les plus anciens ne se sentent pas plus concernés que moi -:)))

mercredi, juin 07, 2006

Paul Fort

Le Prince des poètes , titre que lui ont octroyé ses pairs en 1912, fait de Paul Fort une figure emblématique dans les années d'après-guerre en France.



Nombre de ses textes ont été mis en chansons, spécialement par Brassens (le petit cheval, la Marine ...)

L'auteur d'une oeuvre abondante échelonnée sur plus de soixante années, disait de lui qu'il était un arbre à poèmes : un poémier
. Et qui ne connaît pas "la ronde autour du monde"...

J'aime ses "Ballades françaises et chroniques de France" écrites entre 1897 et 1958,
et notamment

La mer a pris tous les marins

La mer a pris tous les marins, toutes les filles sont sur la plage, et les mouchoirs volent aux mains ; les voiles vont comme en courant.

La mer se gonfle comme un sein et montre aux filles sur la plage les veines bleues de ses courants sous la dentelle des sillages.

-"Ô mer jolie, seras-tu sage ?" - "Adieu !" répondent les marins. Toutes les filles sont sur la plage, la terre s'en va comme en courant.

-"Adieu !" vient répéter le vent à toutes les filles sur la plage. La mer se gonfle comme un sein. Un courant va rire au rivage...

La peine gonfle tous les seins. Les filles courent sur la plage, et les mouchoirs volent aux mains. La mer a pris tous les marins.


Que votre journée soit douce et ensoleillée !

mardi, juin 06, 2006

Essai d’acrostiches

La nuit tombe et mange le crépuscule,
Toutes les formes s’exilent dans le noir.
Mes fantômes se réveillent, s’articulent,
Je ne suis plus seule dans mon mouroir.


P rends ma main, et berce mes maux,
A ranjuez
U n concerto
L a guitare

de Narcisso Yepes
et l’art
de Rodrigo


J ‘embrasse tendrement tes yeux,
A mour à mort
C omplice à vie
Q ui hante encore
U n pan de mon corps,
E n peine perdue.
S eul Eole a su.

T u m’as appris loisir et foule,
H eure après heure,
E lans et houles,
O des bonheur


Hommes de mes naguères,
Je vous fredonne lorsque sur les collines
S’entrelacent les éclairs
De la chute du jour
Et que sont closes mes courtines
A de nouvelles amours.

lundi, juin 05, 2006

A lire et à manger

Qui ne connaît Tim Burton ? Je ne suis pas une cinéphile avertie, je fréquente peu les salles obscures, je ne vous ferai pas l’affront de faire une liste de ses réalisations, mais je dois avouer que j’ai beaucoup aimé, entre autres, “Edward aux mains d’argent”

Tim Burton a d’autres cordes à son arc , et ce livre, qui est son premier, sorti en 1997



fait partie de mes accroche-coeur qui ne traînent jamais très loin de mes mains. Il y mêle, fidèle à son univers, cruauté et tendresse, macabre et poésie.

Un exemple court :

L’Enfant Brie

L’Enfant Brie rêva (deux fois, pas plus) que sa tronche
Pleine et ronde n’était plus qu’une tranche.

Le droit de jouer avec eux, les autres enfants jamais ne le lui donnaient,
Mais au moins Brie s’accordait bien avec un bon Chardonnay



et le texte original pour qui, beaucoup mieux que moi sait le lire et le comprendre :

Brie Boy had a dream he only had twice,
that his full, round head was only a slice.

The other children never let Brie Boy play...
... but at least he went well with a nice Chardonnay

L’édition est bilingue, illustrée par l’auteur qui a été traduit par René Belletto.

dimanche, juin 04, 2006

C’était (1)

J'inaugure aujourd'hui une série avec laquelle je reviendrai de temps à autre : des événements du proche passé.
Ainsi savez-vous, par exemple, que le 4 Juin 1976, il y a 30 ans, à Beyrouth, les fedayin repoussent un ultimatum syrien les mettant en demeure d'évacuer des positions à la limite est de l'enclave chrétienne ?

Il y a 40 ans et quelques mois, le 11 Janvier 1966, décédait des suites d’un infarctus, le sculpteur suisse Alberto Giacometti




L'objet de mon billet n'est pas de faire de la critique d'art, j'en serais bien incapable, je me contente d'apprécier ou pas, parfois même j'hésite devant un tableau, une sculpture ...


- Je ne sais pas si je suis un comédien, un filou, un idiot ou un garçon très scrupuleux. Je sais qu’il faut que j’essaye de copier un nez d’après nature

écrivait l’artiste le 18 octobre 1965, trois mois avant de mourir.

Lorsqu’on lui demandait ce qu’était l’art, il répondait :
“un moyen pour mieux voir” ou encore : “Je sais que si j’arrivais à faire une tête un peu comme je la vois, elle deviendrait forcément pour les autres ce qu’on appelle du style... Les gens qui regardent ma sculpture la croient inventée. Mais ce qui fait qu’ils la regardent, c’est que pour moi elle se rapproche bel et bien un peu de ma vision des choses.”




Le chien
Musée d'Art Moderne de New-York (MoMa)

sources : Panorama Mondial 1976 et 1966 (Editions Académiques de Suisse, Bâle)

Bon dimanche de Pentecôte à toutes celles et tous ceux qui viendront prendre un peu de temps en ma compagnie.

samedi, juin 03, 2006

Graphologie

J’innove et je prends un risque, celui de l’écriture, de la calligraphie que j’évoquais notamment dans ce billet là

Je n’avais pas envie de proposer mon texte d’aujourd’hui, qui d’ailleurs est de hier ou même d’avant-hier, de manière impersonnelle puisqu’il est plus intime que d’autres. J’ai relégué à ma gauche le clavier pour allonger mon carnet sur le scanner, protégé qu’il était dans sa robe de satin, mauve campanule et soleil orangé.



Et de fil en aiguille, ou plutôt d’encre en plume j’en viens à la graphologie.

N’autopsiez pas mon écriture s’il vous plaît, elle peut apparaître plus versatile et moins volage certains jours, moins nomade et plus papillonnante d’autres... mais elle reste la mienne et rien ne me sert de la falsifier, elle me suivra n’importe où. Je sais pour en avoir fait l’objet, que certains recruteurs l’utilisent ...

Vous allez bien me dire ce que vous pensez de cette pratique ?

vendredi, juin 02, 2006

Tendres souvenirs

ma maladresse m’a fait effacer il n’y a pas très longtemps quelques billets que j’avais mis en ligne au début de mon blog... dont celui-là

C'était à la sortie de l’été et la guerre était terminée depuis quelques mois . J’avais deux grands frères qui malheureusement nous ont déjà quittés, trop jeunes... Ils avaient des copains... et l'un d'eux avait une moto.C'était un luxe à cette époque et je n'étais pas peu fière, paraît-il, de poser à ses côtés. Je ne m’en souviens plus, par contre je me rappelle quel était le petit nom que tous ces grands garçons me donnaient : Maïdala - traduisez : petite fille...



L’automne allait arriver dans quelques jours et je venais d’avoir 3 ans.

jeudi, juin 01, 2006

Notes émoi

Allegretto mon coeur bat la chamade,
Allegro mon émoi s’amplifie
Crescendo déferle la cascade,
Tendresse, frissons, harmonie.
Le menuet devient rondo,
La sonate se fait symphonie
La sarabande meurt en tango
La fugue enfin nous réunit.




Eve, pastel 1896. (Collection particulière)

Lucien Levy Dhurmer

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