mon asile poetique

me présenter d'abord, parler de ceux et de ce que j'aime et partager mes textes avec ceux qui le veulent bien... et bien d'autres choses encore au gré de la fantaisie de chacun !

samedi, septembre 30, 2006

Années 50

Tanger, un palais en terrasse,
Un bateau à l’escale, un soir...
Maisons blanches, blancs minarets
Et depuis, un exil muet.
Le Grand Socco et le Petit...
Elle voulait les voir,
Curieuse des couleurs, des bruits,
Dans son tailleur ivoire.
Les jardins de la Mendoubia,
Marbre blanc, plac’ de la Kasbab
Et les rues de la Médina.

Une chambre où rode l'angoisse,
Balayée de sillons noirs,
Désarroi en quête d'espace,
Une chambre vide ce soir.
Tanger, années cinquante
Enlèvement pour un harem ?
Est-ce fiction ou bien réel ?
Années cinquante c'était le thème.




photo empruntée sur le net : le Grand Socco

à voir en cliquant ici


Beau début de week-end à tous les passants d'ici.

vendredi, septembre 29, 2006

Lorsque sur la margelle
Au granit inégal
J'ai appuyé mes mains
Pour lire au fond du puits
J'ai vu l'intemporel
Ecrit en madrigal,
Poème d'un chemin
Au-delà de mes nuits.

J'ai lu la chair offerte
Aux cris du Golgotha,
Des hymnes spadassins,
Les richesses de Perse,
Des mots qui déconcertent
Tant ils ne font pas foi
Et des larmes sans fin
Que des enfants déversent.

J'ai cru mourir souvent
De ces paroles grises,
Cruelle indifférence
D'un monde de froideur,
Mais je reste pourtant
Intimement éprise
D'un souffle de clémence
Pour tous les pourfendeurs.

Lorsque sur la margelle
J'ai appuyé mes mains
J'ai parcouru la terre,
Pénétré des secrets,
Et si l'universel
Peut s'écrire en quatrain
Je ne peux que me taire
En rêvant de concret.





que la journée soit douce à ceux qui passent

jeudi, septembre 28, 2006

Sonnet à la vie

La nuit s’exile au jour qui naît dans les rayons
D’un soleil, d’une pluie, d’une brume confuse
Et l’oiseau se réveille jouant du mirliton
Dans les ombres mourantes d’évidences diffuses.

Tandis que dans mes yeux sa naissance s'irise
Que piaffe le moineau et vole l'hirondelle,
Ma raison se ranime et se familiarise
Aux pétales velours d'un bouquet de dentelles.

Rallumer mes sourires comme chaque matin,
Inviter tendrement la vie à se couler
Au creux du merveilleux , mordre l'immensité.

Apprivoiser mes doutes, accepter le festin
Dont se nourrit mon âme cambrée vers le bonheur
Et exister encore en semant la douceur.




Sérénité d'une promenade au lever du jour (merci Annie !)

Que votre journée soit belle !

mercredi, septembre 27, 2006

Fiction d'aujourd'hui et souvenirs lointains...

Que fut donc cette pomme
De discorde ?
Que fut cette querelle,
Cette horde
De mots chicane à fleur de peau,
De mots chamaille,
De mots mélo
Jusqu'au bye-bye... ?

Nous n'étions pourtant plus
Ce blé en herbe
Je m'interrogeais
Et cherchais
L'introuvable verbe...


Passé décomposé et présent plus simple ...

Que votre journée soit sereine !



Dada 1916, Man Ray (1890-1976) - Collection particulière

mardi, septembre 26, 2006

Déjà la vigne vierge
Aux bras désenchantés
Laisse choir sa ramure
Aux matins où convergent
La brume enténébrée
Et les sourires ensommeillés.
Quand dans le vent l'oiseau
Transi replie ses ailes
Et que les souvenirs
Ne sont plus que des mots
Je me fais sentinelle
Pour encor l'accueillir.




Que votre journée soit moins brumeuse et plus belle que celle que j'aperçois pour l'instant de ma fenêtre

lundi, septembre 25, 2006

Au fond de ma mémoire,
Porte cochère,
Un réverbère,
Un soir
Sans lune,
Rue Brune,
Il était là
Comme un chat
Avec une souris...




Bon début de semaine à vous qui passez par ici !

dimanche, septembre 24, 2006

Une lueur volage
dont l'ivresse dévoile
le vertige intime
d'un inconscient voyage,
Une chanson happée au passage,
et le départ ultime
vers d'autres paysages
vers d'autres fantaisies.




Le Rêve - Henri Rousseau dit Le Douanier - Musée d'Art Moderne, New-York

bon dimanche à tous les passants

samedi, septembre 23, 2006

Recycl'art 2006

Les élèves du Collège Molière de Colmar (classes de 6ème à 3ème) ont mené un projet pédagogique et l'ont exploité autour du tableau de Martin Schoengauer : "La Vierge au Buisson de Roses".
cliquez ici

Diverses interprétations leur avaient été proposées, soit en plat, en relief ou en volume. Elles ont trouvé leur aboutissement en cours usuel d'arts plastiques, en atelier de Pratique artistique ou encore en ateliers école ouverte.

Leur imagination pouvait s'orienter vers le surréaliste à partir de textiles récupérés par un travail en groupe, du dessin ou des compositions en tissus appliqués et cousus, ou encore en Atelier Récup'art par des adaptations personnelles autour de la peinture de M. Schoengauer et sur le thème des Anges, à partir d'objets de récupération.

Les classes ont exposé le résultat de leurs travaux la semaine dernière à l'Ancienne Douane et la manifestation a eu une audience importante, visiteurs de tous âges, ainsi que les classes allant de la Maternelle au Collège en passant par l'école élémentaire.

Si je n'ai personnellement trouvé que peu de rapport au tableau en question (ce n'était pas mon but mais aller découvrir leurs réalisations), j'ai apprécié l'initiative et l'originalité des travaux ainsi que celle des matières et objets récupérés.

Bravo encore aux enseignants et aux élèves.



masques



travaux en tissus



une figure emblématique et une autre



Bon début de week-end

vendredi, septembre 22, 2006

Action Collective

vous pouvez trouver dès maintenant le billet de UU (cliquer sur le lien du post précédent) concernant une action collective

pour alerter le Monde - de manière constructive et citoyenne - d'une publicité faite,
probalement pour une secte, celle de Maître Ching Hai

Je m'y associe par le biais de mon blog et invite tous les passants à voir le détail chez UU

Merci !

En attendant

de suivre, selon les circonstances, Huuan que vous pouvez trouver en cliquant sur ce lien j'ai effacé le billet que j'avais posté cette nuit.
Muse et Brigetoun y avaient déjà contribué par un commentaire, qu'elles veuillent bien m'en excuser...

jeudi, septembre 21, 2006

Quelques perles de brume
Que le soleil inhume
Au jardin des estampes.
Impression fugitive
Epuisant l'horizon,
Et la grâce craintive
De l'ouate des buissons.




le brouillard s'est levé, la journée s'annonce belle, je vous la souhaite pareille.

mercredi, septembre 20, 2006

L'air bleu respire à peine
Et la musique muse
Dans l'invisible audace
D'une brise tendresse,
D'une caresse
Qui s'amuse,
Fugace,
Ondoyante et fragile.




Après moi le sommeil - Max Ernst (Musée d'Art Moderne de Paris)

Bonne et belle journée à vous qui passez !

mardi, septembre 19, 2006

Histoire courte (12)

Imaginée librement selon une correspondance amicale menée avec un Canadien
à mes débuts sur la toile

A bord de sa chaloup’ , Nicaise Harangère
Galérait mal en point vers l’îl ‘ du Cap aux Meules,
En pensant tristement à tous les coups de gueule
Qui l’attendaient là-bas près de sa ménagère.

Cruellement blâmé lors de chaque retour,
Le pêcheur excédé se mit à cogiter,
Qu’allait-il bien pouvoir à l’aube de ce jour,
Imaginer encore pour ne pas la tuer.

“J’pourrais bien la quitter pour ne plus percevoir
Les bêlements stupides dus à sa niaiserie,
A sa mauvaise foi de femme réservoir
Saturé d’amertume et de maussaderie.

J’suis pourtant point méchant mais est-ce de ma faute
Si les morues du Golfe à me voir prennent peur
Et que les églefins épouvantés sursautent
Tellement atterrés qu’ils filent à mille à l’heure.

Le marin conquérant que j’ai été jadis
N’a plus de poils aux dents et pêcher devient dur,
Juste quelques sardines aux écailles trop lisses
Se noient dans mon canot et font triste figure.

Si seuls les p’tits poissons viennent dans mes filets
C’est par pure bonté ou commisération,
Les enflés qui me voient me snobent à souhait,
Ces globuleux ventrus manquent de compassion.

Ma mégère se plaint partout même à mon chien
Qu’elle avait espéré dans ses jeunes années
L'homme pour qui la fin (faim ?) justifie les moyens,
Et je n'suis toujours pas celui qu'elle attendait”





L'île du Cap-aux-Meules dans l'Archipel des Iles-de-la-Madeleine au Québec, photo Jean-Bruno Ouelette

un mardi plus clément et des reflets lumineux pré-automnaux que je dédie à tous les passants.

lundi, septembre 18, 2006

Lorsque dans le patio
Flotte l'âme du temps
Impassible, immuable,
Relents d'agrumes,
Ma plume
Danse et se parfume
Au bouquet des mots
Que tu me consens...




Que votre journée soit belle malgré la pluie.

samedi, septembre 16, 2006

Aube de lune

Là-bas dans l'aube
Les étoiles
Se désagrègent
Comme la neige
Aux cristaux mouillés.
Un frisson de lune
L'heure opportune
Et... ne pas
Se lever.




coucher de lune sur la ville, dessin de Hansi

beau début de fin de semaine à tous les passants.

vendredi, septembre 15, 2006

Madame Irène

Lorsque la belle Irène ameute le quartier
En promenant Socrate, bichon ventripotent,
Ce n’est pas pour la frime, mais pour l’oxygéner,
Et les passants auront passé un bon moment.

Il en vaut bien la peine
Le toutou à Irène
Avec ses quatre pattes
Coincées dans des savates
Ses oreilles qui gagnent
Sur le passe-montagne
Sa queue emmitouflée
Dans un manchon doré
Je ne parlerai pas
De la couleur des bas
Qui montent jusqu’au tronc
Enrobé de crêpon.

Lorsque la belle Irène aère son bichon
Et que leurs flâneries agitent les quidams
Ce n’est pas que le chien qui draine l’attention
Ils remarquent surtout l’allure de la dame.

Affublée d’un manteau
De couleur menthe à l’eau
D’une crinière verte
Dont les boucles désertent
De chaussures à talons
D’un beau jaune citron
De collants à résille
Piquetés de brindilles
Sur la tête un bibi
D’un douteux vert de gris
Cachées dans des mitaines
Les mains de Mâme Irène.

Lorsque la belle Irène rallie son logement
Et que loin des regards elle serre son chien
Personne ne la voit pleurer en maugréant
“Tu es mon seul ami et je te le rends bien”.




Socrate bien au chaud !

Je l'aime beaucoup Madame Irène, elle me raconte parfois ses jeunes années et je l'écoute, attendrie et attentionnée.

Si vous la croisez, faites lui un gentil sourire, et vous passerez une bonne journée.

jeudi, septembre 14, 2006

Profiter de ces beaux jours encore pour continuer à faire quelques photos en apprentie modeste que je suis. L'autre jour j'ai pensé au jeu que proposait la jeune fille délurée et néanmoins très travailleuse et cultivée que vous trouverez
ici
et lui ai transmis le cliché ci-dessous... Un oeil-de-boeuf et un guetteur, pas commun...



De ma promenade d'hier je souhaitais vous parler de ce petit passage privé, toléré au public et qui m'enchante à chaque fois : le passage du Hameau





Aménagé avec charme et délicatesse il amène de la Place des Dominicains à la Rue des Marchands et est un havre de paix pour les habitants des deux maisons qui le côtoient. Il semblerait que ce soit sans aucun effort qu'ils entretiennent ce petit paradis, tant il paraît livré à lui-même tout en étant de grâce et de sérénité.



Sérénité que je souhaite à tous les passants d'ici pour ce jeudi de bel été finissant.

mercredi, septembre 13, 2006

C'est une maison bleue



C'est une maison bleue comme il y en a encore quelques autres dans ma ville. Elle n'est pas très loin de chez moi et, de plain-pied vous rentrez dans une droguerie.
C'est la seule à encore exister en tant que petit commerce, et si l'on y trouve des produits d'entretien, d'hygiène, des répulsifs anti-acariens ou de moustiques, de quoi teindre votre jean blanc tâché par les cerises ou les fraises de l'été dernier, elle a plutôt l'air d'un bazar, elle est un vrai bazar.

L'étal à l'extérieur propose les fruits et légumes de saison, en été vous y achèterez votre bâtonnet glacé, et si vous souhaitez des dragées pour le baptême de votre filleul, vous avez le choix. Dépôt de pain aussi, bouteilles de soda ou canettes de bière, charcuterie sous film alimentaire, crème de beauté ou chocolat, vins et spiritueux et même, oui même des oeufs de cigogne que je ne vous décrirai pas, simplement à préciser qu'il ne s'agit que d'une friandise évidemment !

En somme les bigoudis, rouleaux en plastique de tous genres et pinces à linge en bois, font bon ménage avec la toile émeri et le paprika en poudre et, si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez à l'hypermarché du coin, il est fort à parier que les réserves de la droguerie vous livrent, ultime démarche, le précieux objet de votre quête.

Plus qu'un magasin de quartier c'est aussi le rendez-vous de quelques habitués, de quelques distraits ayant oublié la salade du dîner, et mes pas m'y mènent parfois à cette occasion, mais aussi pour le plaisir d'y flâner et de dire bonjour à la caissière qui non seulement connaît par coeur ses étalages mais qui vous gratifie des potins de la journée (heu ! non ce n'est pas pour cela que j'y vais, je ne connais personne dans la rue !) tout comme d'un ravissant sourire, partagé par Denise qui réapprovisionne les rayons.

Charme et accueil de ma petite droguerie... il est si bon de vivre simplement ...

Je souhaite votre journée charmante.

mardi, septembre 12, 2006

Il y aura

Il y aura d'autres jours,
D'autres nuits,
D'autres bruits,
D'autres silences aussi.
Il y aura l'infini
Dans ses plus beaux atours,
Dans la pause des maux
Dans le bleu des vitraux.
Il y aura d'autres cours
Où joueront les enfants
Où pleureront les grands
Où brûlera le vent.
Il y aura d'autres fleurs,
D'autres jours,
D'autres atours,
D'autres amours.




bonne journée à tous au regard de cet espace où je me réfugie ...

lundi, septembre 11, 2006

Incandescence

Dans son Petit Intermède Visuel , Myblogforyou a peint , avec talent l'incandescence.
Pauvre de mes talents picturaux, un tout petit peu plus à l'aise à la plume, je lui propose quelques modestes lignes à ce sujet, assorties de "L'hiver ou les Saturnales" une huile sur toile de Antoine-François Callet (fin du XVIIIe siècle) et qui est au Musée du Louvre

Dans l'écharpe hivernale,
Feu dévorant
Sans aucune décence,
L'incandescence
Consume à contre-étoile
Aux Saturnales.


... ou une autre manière d'approcher l'incandescence :-)




Que ce début de semaine vous apporte l'influx nécessaire pour la parcourir...

dimanche, septembre 10, 2006

Grand-Rue

l'une des plus passantes qui mène au quartier des Tanneurs et au Quai de la Poissonnerie, avec ses terrasses ombragées, le canal à ciel ouvert, et ses massifs fleuris... Une de mes nombreuses promenades pour encore découvrir un nouveau visage de ma Ville











La Grand-Rue, pavée de mes meilleures intentions, celles de vous y faire flâner par ce dimanche qui s'annonce beau et que je vous souhaite délicieux !

samedi, septembre 09, 2006

Les mouettes

Sur les vagues que le vent drosse,
Et leurs crêtes
Qui roulent leur bosse
Les mouettes
Dansent
Et se balancent...





Les Mouettes par Nicolas de Staël (image empruntée à Double-je)

Que votre samedi soit à l'image de vos désirs...

vendredi, septembre 08, 2006

Le temps

J’ai le temps d’une vie, j’ai tout le temps qu’il faut,
Depuis tôt le matin jusque tard dans la nuit
Je frôle en vagabonde un monde sans ennui,
Où fleurit le bonheur et parade le faux.

Parfois mon temps se perd aux confins ondulants
D’un air de mazurka, de jazz ou de tango,
Aux volutes pâmées d’une brise sur l’eau,
Ou d’un filet de vent flou comme un stratus blanc.

Quelque fois mon temps joue, batifole et s’amuse
Dans des velours grenats, du satin, des soieries,
Des effluves d’encens, bouquets de patchouli,
Ou même se détend à taquiner la muse.

Tantôt mon temps se fâche au son de ces pipeaux
Qui flagellent le do, qui fustigent le si,
Vilipendent le ré, maltraitant l’harmonie,
Se croyant souverains tout en n’étant qu’appeaux

Souvent mon temps se tait au son des guillotines
Qui dans les chemins creux dans un bruit sec et froid
Entreprennent la route avançant vers l’effroi
Pour un achèvement dans une humble chaumine.

Où donc ira mon temps, combien durera-t-il ?
Je me promène encore en attendant l’instant
Où il me dira stop ... je suis là, il est temps
D’arrêter pour toujours ... alors ... ainsi-soit-il




que votre temps soit doux, serein et plein de joies pour une fin de semaine que je vous souhaite agréable !

jeudi, septembre 07, 2006

chronique d'un après-midi ordinaire

Alors que presque tout le monde a repris le chemin du bureau, de l'atelier, de l'école, que la luminosité de début septembre joue déjà avec l'automne sans pour autant que la température ne lui en veuille, il fait bon pour l'éternelle vacancière que je suis de flâner dans les rues de sa ville.

Je suis étonnée de découvrir encore et toujours des coins inexplorés et riches de belles surprises ou de revoir des endroits connus, sous un angle différent. Sortie aussi pour faire quelques photos que je réserve à Miss Poivert pour son jeu de clichés insolites.



Une menthe à l'eau assise à la terrasse de chez H. (je ne suis guère exigeante de ce côté là - je parle de la boisson évidemment !) et un regard rêveur vers les nuages flottant au-dessus de l'église des Dominicains



Quelques rencontres sympathiques, des regards complices, et la foule des touristes toujours aussi dense. Sans état d'âme particulier, un après-midi bien ordinaire en somme, ne pas trop réfléchir, ne pas penser surtout, simplement vivre l'instant présent et imaginer que je me sens bien...

Que votre journée vous en apporte tout autant...

mercredi, septembre 06, 2006

Les pétales du pavot
Se sont envolés,
Ils n'estampillent
Plus que l'asphalte.
Ma route est dépoudrée
Mais reste l'écho
De mes rires écarlates.
Le volubilis s'est tu,
La capucine ne mène plus sa ronde.
Bientôt, aux crépuscules apaisés
L'immortelle aussi périra.


Que votre journée soit souriante et belle...

mardi, septembre 05, 2006

Réminiscences

quelque fois, souvent même, des conversations émouvantes avec mon fils... récemment, des circonstances particulières nous ont amenés à évoquer son séjour en ex-Yougoslavie (Croatie). J'ai mis en forme une partie de notre conversation, une toute petite partie...

Je me souviens de toi, si bleue si romantique,
Avec tes eaux limpides au ras des quais lustrés,
Je me souviens de toi si belle Adriatique
Qui m’avait accueilli, en treillis et armé.

Je n’ai jamais voulu toucher à un fusil,
On m’en a collé un tout près de Dubrovnik,
Il n’était pas permis que l’un de nous sourcille
J’ai détesté leur air supérieur et cynique.

Ploce était le port qui m’a vu à vingt ans,
Débarquer révolté, dans un pays en guerre,
Je n’aurais jamais cru lorsque j’étais enfant
Devoir un jour, vivant, séjourner en enfer.

J’ai écrit très souvent, dès que j’ai pu saisir
Un stylo, du papier, à ceux qui m’étaient chers,
Surtout à toi maman, qui m'en fait souvenir
En évoquant ces jours tristes de folle-enchère.


Sans sensiblerie, simplement émue, je vous souhaite une très belle journée.



Une vue actuelle de Dubrovnik

lundi, septembre 04, 2006

Ecrire mes sourires ou bien les dessiner
En puisant les couleurs sur la palette bleue,
Perchée sur un stratus à vouloir décrocher
L’azur évanescent qui pigmente les cieux.

Je granite la toile de camaïeu douceur,
De vernis nuancés avides de pixels,
Parfois un peu moroses aux dires de mon coeur
Qu'un oiseau turbulent aurait rendu rebelle.

Je risque allègrement des teintes insensées,
Volant pigments et fards à mon imaginaire
Quand le relief se meurt en éclat vérité
Je remise ma toile mais ne saurais me taire.

Ecrire mes sourires ou bien les dessiner
Est la seule façon d'exorciser mes nuits,
De donner libre cours à ce rêve figé
Que griffe et que balafre un mal indéfini.




Bon début de semaine à chacune et chacun des passants d'ici...

dimanche, septembre 03, 2006

J'ai eu très froid hier soir après une journée qui ne le laissait guère augurer. J'étais glacée, gelée ... j'ai fouillé dans mes petits papiers et j'ai retrouvé un texte écrit il y a bien longtemps, oui... si longtemps déjà, plus qu'un souvenir, mais un souvenir qui m'a réchauffé le coeur et le corps.

Chaque instant est d’audace et l’heure du berger
Offre à nos corps tremblants les tourbillons d’un feu
Que seule une comète à la traîne endiablée
Pourrait par sa chaleur surpasser dans nos jeux.

Lorsqu’on atteint l’extase, que la braise promise
Rôde et maraude autour de blanches insomnies,
L’écho appelle encor de nouvelles surprises
Que nos peaux assoiffées inventent à l’infini.

Si hier était déjà, demain sera bientôt,
Plus d’images fugaces à nos coeurs dépendants,
Seuls une Renaissance et un Quattrocento
Que nous vivrons à deux intemporellement.


Beau dimanche à vous qui passerez, qui lirez, qui repartirez vers votre journée que je vous souhaite douce.

samedi, septembre 02, 2006

Un vendredi estival

m'avait fait sortir plus tôt que de coutume, avec des objectifs précis. Mon itinéraire est souvent le même et m'amène à traverser la place de la cathédrale (qui en fait est une collégiale). La lumière du matin faisait briller ses tuiles vernissées et elle avait un air serein (ou était-ce moi ?) plus que d'habitude.



Premier arrêt, comme presque chaque vendredi, chez les bouquinistes de la Place des Dominicains (son église abrite le tableau de Schöngauer "la Vierge aux buissons de roses)



et ensuite un tour à la Bibliothèque Municipale (j'avais oublié que les services d'inscription étaient clos le vendredi matin). J'en ai profité pour faire une courte promenade dans le cloître. Là, instant magique et contemplation.



Pour revoir mes acquisitions, je me suis arrêtée à une terrasse (mais ça je peux le faire sans raison et rien que pour le plaisir !). Une pioche de livres que j'avais déjà lus mais qui, prêtés et non rendus me manquent, sauf pour "la lectrice" dont je n'ai vu que l'adaptation cinématographique...


Mon choix peut paraître désuet, mais j'avais envie de me replonger dans Sagan (qui m'a accompagnée jeune adulte) et Kundera ... pour "les Noces Barbares" c'est une amie qui m'est chère qui m'en a donné l'envie.

... et une après-midi à lire, Quai de la Poissonnerie, le long de la Lauch, à l'ombre, en commençant par "Les merveilleux nuages" qui, en prologue, reprend un texte de Baudelaire ( L'étranger - Poèmes en prose)

"Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?"`
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... là-bas... les merveilleux nuages ! "

J'aime un ciel pur et bleu, mais il est vrai aussi que les nuages me fascinent...

Bon début de week-end à tous les passants d'ici... je continue à lire !

vendredi, septembre 01, 2006

Lorsque j'étais allée rendre visite à mes petits loups mercredi dernier, je n'ai pas oublié (cette fois-ci !) d'emmener mon APN. Photos faites du plus petit, retour chez moi et après les avoir regardées sur mon Mac, j'ai été frappée par la ressemblance que le loupiot avait avec sa maman.

Bien sûr elle a les yeux verts et les siens sont très noirs, elle était blonde et ses cheveux à lui sont bien plus foncés, mais quand même !

Photo un peu éraflée, AP a 18 mois sur celle là



H. à 13 mois a vraiment un air de famille ... du moins c'est ce que j'en vois !



Que ce premier jour de septembre vous soit bénéfique, je souhaite une bonne fête à tous les Gilles et plus particulièrement à celui que j'ai eu le bonheur de mettre au monde il y a presque 35 ans...

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